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L’Europe vue en baisse après les menaces de Trump et avant de nombreux indicateurs

(Bien lire que l’écart OAT-Bund à 10 ans est au plus haut depuis 2012)

PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en repli mercredi à l’ouverture, la nomination de Jamieson Greer au poste de représentant américain au Commerce ravivant les craintes d’une mise en place de nouvelles barrières douanières aux Etats-Unis, ce alors que de nombreux indicateurs seront publiés au cours de la journée.

Les contrats à terme suggèrent une ouverture en recul de 0,33% pour le CAC 40 parisien, contre une hausse de 0,1% pour le FTSE à Londres, un Dax à Francfort stable, et une baisse de 0,17% pour l’EuroStoxx 50.

Donald Trump a désigné mercredi l’avocat Jamieson Greer, qui avait participé à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine lors du premier mandat du président-élu, au poste de représentant au Commerce.

« Les mesures prises à l’encontre du Canada et du Mexique ont incité les opérateurs à réévaluer leur positionnement de ces derniers jours, pariant sur une approche plus conciliante de Trump en matière commerciale avec les pays alliés des Etats-Unis », résument les stratégistes de Rabobank.

« (Cette nomination) semble confirmer que Donald Trump est sérieux sur la mise en place de tarifs douaniers ».

Donald Trump s’est engagé lundi à imposer d’importants droits de douanes sur les importations en provenance des trois plus grands partenaires commerciaux des Etats-Unis – le Canada, le Mexique et la Chine.

Aux incertitudes sur la politique commerciale s’ajoute plusieurs indicateurs clés.

En zone euro, l’indice de confiance du consommateur GfK pour décembre en Allemagne devrait rester dégradé, dans un contexte d’incertitude politique lié aux élections législatives anticipées.

Aux Etats-Unis, le PIB au troisième trimestre et l’indicateur d’inflation PCE pour octobre éclaireront sur le dynamisme de l’économie américaine.

Le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, publié mardi, a de fait montré que les responsables de politique monétaire sont partagés sur l’ampleur de futures baisses de taux d’intérêt.

Les marchés seront clos aux Etats-Unis jeudi à l’occasion de Thanksgiving et fermeront plus tôt vendredi.

A WALL STREET

Les indices américains ont fini en hausse mardi grâce aux valeurs technologiques à la Bourse de New York, où les investisseurs ont semblé minimiser l’annonce d’une hausse des droits de douane par Donald Trump dès son arrivée au pouvoir.

Le Dow Jones a gagné 123,74 points, ou 0,28%, à 44.860,31, le S&P 500 a avancé de 34,26 points, ou 0,57%, à 6.021,63 et le Nasdaq Composite a progressé de 119,46 points, ou 0,63%, à 19.174,30.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a reculé sous la pression d’un yen plus fort et des annonces de Donald Trump, qui feraient pression sur les entreprises japonaises tournées vers l’export. L’indice Nikkei a perdu 0,8% à 38.134,97 points. Le Topix, plus large, a cédé 0,9% à 2.665,34 points. 

Le secteur automobile a décliné de 3,4%, Toyota Motor de 3,6%, Nissan Motor et Honda Motor ont abandonné respectivement 4,7% et 3%.

Les marchés chinois ont terminé en hausse après des données publiées mercredi et montrant que le rythme de baisse des profits du secteur industriel chinois a ralenti en octobre, se contractant de 10% en un an contre une chute de 27,1% en septembre. L’indice hongkongais Hang Seng progresse de 1,62%, le SSE Composite de Shanghai s’est renforcé de 1,47%, le CSI 300 de 1,69%.

TAUX

Les rendements américains varient peu avant une salve d’indicateurs.

Le rendement du Treasury à dix ans décline de 1,7 pb à 4,2848%, tandis que le rendement du titre à deux ans abandonne 1,9 pb à 4,2355%.

Le rendement du dix ans allemand recule de 1,2 pb à 2,187%, celui du taux à deux ans perd 3,8 pb à 1,996%.

L’écart de taux entre l’OAT à 10 ans et le Bund atteint 86,4 pb, au plus haut depuis 2012, les investisseurs s’inquiétant de la soutenabilité de la dette française alors que le gouvernement Barnier est sous la menace d’une motion de censure à l’Assemblée nationale sur l’adoption du budget 2025.

CHANGES

Le yen, devise refuge, progresse avec les inquiétudes liées aux menaces de Donald Trump.

En Asie, le yen avance de 0,68% à 152,06 yens pour un dollar, le dollar australien se hisse de 0,14% à 0,6481 dollar.

Le dollar recule de 0,17% face à un panier de devises de référence, l’euro se hisse de 0,02% à 1,0488 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,1% à 1,258 dollar.

PÉTROLE

Le baril progresse après l’annonce mardi d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, et qui a pris effet ce mercredi. Une réunion de l’Opep+ doit par ailleurs avoir lieu dimanche.

Le Brent progresse de 0,29% à 73,02 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 0,31% à 68,98 dollars.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Zhifan Liu)

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