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Pour les grands groupes français, les mesures du budget 2025 auront un impact limité

PARIS (Reuters) – Les mesures ciblant les grandes entreprises dans le projet de loi de Finances (PLF) pour 2025 devraient avoir un impact modéré sur les perspectives de ces groupes, même si elles pourraient aboutir à une réduction du bénéfice par action sur les deux prochaines années, selon plusieurs analystes.

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Ces mesures figurent dans la partie « recettes » du PLF dont l’examen débute ce lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le texte, amendé en commission des Finances puis rejeté, sera débattu par les députés dans sa version initiale.

Il y est prévu une contribution exceptionnelle appliquée à l’ensemble des bénéfices réalisés en France pour les grandes entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à un milliard d’euros, qui porterait le taux effectif d’impôt sur les sociétés à 30,15% pour ces groupes, contre environ 25% actuellement.

Pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à trois milliards d’euros, ce taux atteindrait 35,3%. Ces taux d’imposition exceptionnels seraient divisés par deux en 2026 puis supprimés en 2027.

Les rachats d’actions suivies d’une annulation seraient par ailleurs imposés à hauteur de 8% de la valeur des actions supprimées.

Selon Allianz Trade, l’exposition des sociétés du CAC 40 à la France est limitée, avec en moyenne entre 10% et 20% de leurs revenus réalisés dans l’Hexagone.

Les économistes du groupe estiment ainsi que la taxe, en l’état, abaisserait en moyenne de 2% le chiffre d’affaires des entreprises du CAC 40 en 2025. Cela devrait aussi peser sur la croissance des bénéfices par action (BPA), à +7% en 2025 et +8% en 2026, contre 9% prévu actuellement pour ces deux années.

La majorité des entreprises des indices CAC Small et CAC MID ne génère pas de chiffre d’affaires suffisamment élevé pour être concernées par la taxe exceptionnelle. Leur exposition plus forte à la France implique cependant que les groupes concernés par les mesures fiscales verront leur activité reculer davantage, calcule Allianz.

RACHATS D’ACTIONS

Le gérant d’actifs Carmignac a chiffré entre 2% et 4% la baisse attendue en 2025 du bénéfice par action des groupes de luxe basés en France en raison des mesures fiscales prévues dans le projet de budget.

Oddo BHF estime pour sa part que 17 sociétés françaises, sur les 88 suivies par le groupe financier, constateraient un impact négatif sur leurs BPA de plus de 4% en 2024 et 2025.

Pour le CAC 40, Oddo BHF estime que les groupes les plus affectés seraient Hermès, Safran et Bouygues, avec un impact attendu de -5,6% sur le BPA.

L’effet serait plus conséquent pour les capitalisations plus petites, avertit Oddo, qui cite LDC (-8,3% sur le BPA), Synergie (-8%) et Eiffage (-7,9%).

A l’échelle sectorielle, les analystes de Citi estiment que les entreprises de services aux collectivités, celles dédiées à la communication et les secteurs à forte valeur ajoutée, comme les groupes industriels ou de biens de consommation cycliques seront les plus affectés.

Le secteur financier sera quant à lui le principal concerné par la taxe sur les rachats d’actions, les entreprises du secteur ayant racheté en moyenne huit milliards d’euros d’actions par an les cinq dernières années, estime Citi.

Goldman Sachs nuance toutefois: BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole mènent des programmes de rachat d’action calculés sur la base de leur résultat net et une baisse de celui-ci limiterait les volumes rachetés, et donc l’impact de la taxe sur les rachats d’actions.

Les analystes de JP Morgan ont évalué à « quelques millions d’euros » l’incidence de la taxe sur les rachats d’actions sur les groupes financiers français. L’impact de la contribution exceptionnelle sur les bénéfices de ces entreprises est attendu pour sa part à environ 900 millions d’euros.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

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