Atos veut poursuivre les discussions avec l’Etat français sur les actifs stratégiques
(Reuters) – Atos a annoncé lundi ne pas être parvenu à un accord avec l’Etat français, qui avait proposé en juin de racheter certain actifs stratégiques de l’activité Big data et sécurité (BDS) du groupe, qui souhaite cependant poursuivre les discussions avec Bercy.
« L’offre confirmatoire non engageante de l’Etat français, portant sur l’acquisition potentielle des activités Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de BDS (…) a expiré le 4 octobre, sans que les parties ne soient parvenues à un accord », a déclaré Atos dans un communiqué.
Atos précise cependant vouloir poursuivre les discussions et a transmis en ce sens à l’Etat français « une nouvelle proposition compatible avec le plan de restructuration financière ».
Contacté par Reuters, le groupe, qui n’a pas précisé la raison pour laquelle les deux parties ne sont pas parvenues à un accord, n’a pas souhaité commenter.
Les actionnaires et les créanciers du groupe ont approuvé à la fin du mois de septembre un projet de plan de sauvegarde accélérée visant à restructurer sa dette, évaluée à près de 5 milliards d’euros.
L’absence d’accord n’impacte pas le processus de restructuration financière en cours tandis que le plan de restructuration intègre la préservation de ces activités au sein du groupe, précise Atos.
Dans un communiqué distinct, le ministre de l’Economie et des Finances, Antoine Armand, dit avoir pris acte de la décision d’Atos et que l’Etat proposera un nouveau schéma d’acquisition « prochainement ».
« L’État souhaite offrir le meilleur cadre possible de développement à ces activités essentielles à sa souveraineté et maintient en ce sens son projet d’acquisition auprès du groupe Atos », a ajouté le ministre.
Le groupe en difficultés avait annoncé en juin avoir reçu une lettre d’offre confirmatoire non engageante de la part de l’Etat français pour l’acquisition d’activités stratégiques.
La valeur d’entreprise proposée à l’époque pour les actifs en question était de 700 millions d’euros.
A la Bourse de Paris, vers 08h30 GMT, l’action cédait 0,79% à 0,67 euros.
(Redigé par Noémie Naudin et Kate Entringer, avec la contribution de Florence Loève, édité par Augustin Turpin)