Les responsables de la BCE convergent vers une baisse des taux en septembre
par Balazs Koranyi
JACKSON HOLE, Wyoming (Reuters) – Un nombre croissant de responsables de la Banque centrale européenne (BCE) sont favorables à une nouvelle baisse des taux d’intérêt en septembre sauf surprise majeure, ont déclaré sept sources au fait des discussions, qui se sont tenues dans un cadre privé ou de manière informelle.
Les marchés financiers s’attendent déjà majoritairement à une nouvelle baisse des taux le mois prochain, mais les responsables monétaires n’affichent pas la même certitude.
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JE FAIS UN DON MAINTENANTUne récente série de données sur la croissance, les salaires et les prix, jugée satisfaisante, aurait cependant changé la donne.
Selon ces sources au fait des discussions et ouvertes à une nouvelle baisse des taux le 12 septembre, les planètes s’alignent : les pressions sur les prix s’atténuent comme prévu, la croissance économique n’est pas à la hauteur des attentes, la croissance des salaires s’affaiblit et les signaux de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant son propre assouplissement facilitent la tâche de la BCE.
« Nous sommes en grande partie là où nous voulons être », a déclaré Martins Kazaks, président de la Banque de Lettonie, interrogé sur une possible baisse des taux en septembre.
« Nos projections de juin tablaient sur deux nouvelles baisses de taux cette année et je ne vois actuellement aucune raison de ne pas y donner suite », a-t-il ajouté, quelques jours après que le Finlandais Olli Rehn a plaidé en faveur d’une baisse le mois prochain.
Selon les sources interrogées par Reuters, qui ont requis l’anonymat, et qui se basent sur des conversations privées et informelles, un large soutien se dessine en faveur d’une baisse en septembre, même si la plupart des décideurs attendent des données supplémentaires avant d’arrêter leur point de vue.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, dont le soutien à cette décision sera déterminant, n’a pour l’heure envoyé aucun signal et n’a fait aucun commentaire public sur la politique monétaire du bloc depuis des semaines.
Un porte-parole de la BCE s’est refusé à tout commentaire. Les sources ont précisé que les discussions formelles n’avaient pas encore commencé et que des données importantes devaient encore être publiées avant le 12 septembre.
Les marchés considèrent actuellement qu’une baisse des taux en septembre est probable à 90% et en prévoient au moins une autre cette année, qui serait suivie par des baisses régulières en 2025.
(Reportage Balazs Koranyi ; version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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