Kyiv et Moscou s’accusent réciproquement d’avoir provoqué un incendie à Zaporijjia
(Reuters) – Kyiv et Moscou se sont accusés réciproquement d’avoir provoqué dimanche un incendie dans le périmètre de la centre nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, située en Ukraine mais occupée par la Russie, mais n’ont toutefois rapporté aucun signe de radiations élevées.
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L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré que ses experts ont vu un épais nuage de fumée noire se répandre au-dessus du nord de la centrale à la suite de plusieurs explosions.
D’après le groupe public russe du nucléaire, Rosatom, cité par les agences de presse officielles TASS et RIA, l’incendie principal a été éteint peu après minuit dans la nuit de dimanche à lundi.
Cet incident est survenu moins d’une semaine après que l’armée ukrainienne a lancé sa plus importante incursion en territoire russe depuis le début de la guerre, alors que les troupes russes avaient enregistré des gains sur les lignes de front dans l’Est ukrainien.
Via la messagerie Telegram, l’agence publique ukrainienne du nucléaire, Energoatom, a déclaré dans un communiqué que l’une des tours de refroidissement de la centrale de Zaporijjia et d’autres équipements ont été endommagés.
Citant des représentants des services de secours russes, l’agence TASS a rapporté également qu’une tour a été endommagée mais que celle-ci n’était pas en fonctionnement au préalable.
La Russie a pris le contrôle de la centrale de Zaporijjia peu après le lancement, en février 2022, de ce que Moscou a présenté comme une « opération militaire spéciale » en Ukraine mais que Kyiv et ses alliés dénoncent comme une invasion.
Les six réacteurs de la centrale de Zaporijjia sont en état d’arrêt à froid.
On ne sait toujours pas précisément dans l’immédiat ce qui a provoqué l’incendie, dimanche, aux alentours de 20h00 (17h00 GMT).
Kyiv et Moscou s’accusent réciproquement depuis des mois de mener des frappes près de la centrale.
(Tom Balmforth et Yuliia Dysa; version française Jean Terzian)