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Grande-Bretagne: L’inflation à 2% sur un an en mai, une première depuis 2021

par David Milliken et Suban Abdulla

LONDRES (Reuters) – L’inflation britannique est revenue en mai à l’objectif de 2% de la Banque d’Angleterre pour la première fois depuis près de trois ans, selon les chiffres officiels publiés mercredi.

Le ralentissement de la hausse des prix intervient alors que l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’est largement estompé.

Le reflux de l’inflation devrait être salué par le Premier ministre Rishi Sunak à l’approche des élections législatives du 4 juillet et par la Banque d’Angleterre (BoE) qui se réunit jeudi.

La publication de cette statistique arrive cependant sans doute trop tardivement pour inverser les intentions de vote pour un scrutin où le parti d’opposition travailliste est donné vainqueur et pour la BoE pour décider d’une baisse de ses taux.

L’inflation britannique est revenue à 2% en mai sur un an, un chiffre conforme aux attentes, après un ralentissement à 2,3% en avril et un sommet de 41 ans à 11,1% en octobre 2022.

Ce ralentissement est davantage marqué que celui enregistré en zone euro ou aux Etats-Unis.

Les prix à la consommation au Royaume-Uni ont cependant augmenté d’environ 20% au cours des trois dernières années, réduisant le niveau de vie des citoyens et contribuant à l’impopularité du Parti conservateur de Rishi Sunak, qui accuse un retard d’environ 20 points sur le Parti travailliste, selon les enquêtes d’opinion.

La BoE, de son côté, a déclaré qu’un retour de l’inflation à son objectif n’était pas suffisant en soi pour qu’elle commence à réduire les taux d’intérêt.

Alors que la plupart des économistes interrogés par Reuters pensent que la BoE commencera à réduire ses taux d’intérêt, qui ont atteint en août 2023 leur niveau le plus élevé en 16 ans, à savoir 5,25%, les marchés financiers estiment qu’un premier assouplissement monétaire est plus probable en septembre ou en octobre. La probabilité d’une baisse jeudi des taux n’est que de 10%.

(Reportage David Milliken et Suban Abdulla; version française Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)

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