Macron veut mettre fin à « la France de l’angle mort »
PARIS (Reuters) – Le président Emmanuel Macron a déclaré mardi soir vouloir mettre fin à « la France de l’angle mort », soit vouloir soutenir la classe moyenne qui gagne suffisamment pour ne pas recevoir d’aide mais pas assez pour bien vivre, a-t-il dit, admettant n’avoir pas « radicalement changé les choses » depuis 2017.
Au cours d’une grande conférence de presse à l’Elysée devant environ 200 journalistes, une semaine après la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre, le chef de l’Etat a souligné que l' »effort et le mérite », auxquels il « croit », ne sont « pas suffisamment reconnus ».
« Je veux qu’on mette fin à la France du ceci n’est pas pour moi, ceci n’est pas pour toi », a-t-il dit. « Il y a une France de l’angle mort : tous nos compatriotes qui gagnent déjà trop pour ne pas être aidés et pas assez pour bien vivre ».
Emmanuel Macron a dit vouloir permettre aux Français de mieux gagner leur vie, « par le travail, avec l’adaptation de nos dispositifs fiscaux et sociaux, mais aussi avec des négociations dans certaines branches pour que la dynamique salariale soit au rendez-vous des efforts ».
« Beaucoup de choses sont possibles, et je ne cède pas à l’esprit de résignation que je vois à l’oeuvre », a-t-il ajouté, admettant toutefois n’être pas parvenu à « radicalement » changer les choses depuis le début de son premier mandat en 2017.
« Nous n’avons pas les mêmes chances. Je dois reconnaître que (…) nous avons amélioré des choses mais nous ne les avons pas radicalement changées. L’avenir des enfants de la République reste encore par trop déterminé par le nom de famille, l’endroit où on est né, le milieu auquel on appartient », a déclaré le chef de l’Etat.
« C’est la pire des injustices, l’inégalité de départ », a-t-il insisté, mettant en exergue le contraste avec la « promesse républicaine »: l’égalité des chances.
Emmanuel Macron, qui a dit vouloir « aider et responsabiliser » les familles monoparentales », a fait savoir par ailleurs qu’une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros interviendrait en 2025, indiquant que le gouvernement donnerait plus de détails sur cette mesure.
(Rédigé par Jean Terzian, édité par Zhifan Liu)
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