La FAA ordonne l’immobilisation de 737 MAX 9 après l’incident d’Alaska Airlines
L’autorité américaine de l’aviation civile, la FAA (Federal Aviation Administration) a ordonné samedi l’immobilisation temporaire de dizaines de Boeing 737 MAX 9 pour des inspections après la perte d’une pièce de fuselage à bord d’un appareil d’Alaska Airlines, contraint vendredi à un atterrissage d’urgence.
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« La FAA requiert l’inspection immédiate de certains Boeing 737 MAX 9 avant qu’ils puissent reprendre leurs vols », a déclaré l’administrateur de la FAA Mike Whitaker. « La sécurité continuera à guider nos décisions. »
La décision de l’aviation civile est de bien moindre ampleur que l’immobilisation des Boeing 737 MAX pendant vingt mois, partout dans le monde, après deux accidents mortels en 2018 et 2019 liés à un problème de logiciel de cockpit.
Elle constitue cependant un nouveau coup dur pour l’avionneur américain, fortement endetté, qui s’efforce de surmonter plusieurs crises successives liées à la sécurité et à la pandémie de Covid.
La pièce de fuselage s’est envolée au moment du décollage de l’avion d’Alaska Airlines de l’aéroport de Portland, dans l’Oregon, à destination d’Ontario, en Californie, laissant un trou rectangulaire dans la cabine et contraignant l’équipage à rebrousser chemin.
L’appareil, qui n’était en service que depuis huit semaines, s’est posé sans dommage avec ses 171 passagers et six membres d’équipage à bord.
Les photos des passagers publiés sur les réseaux sociaux ont montré des masques à oxygène tombés du plafond de l’avion.
L’emplacement vacant peut servir à l’installation d’une porte d’évacuation supplémentaire, mais celle-ci n’était pas activée sur l’appareil d’Alaska Airlines.
Le siège près du panneau arraché, remplacé par un simple hublot, était inoccupé.
La FAA n’a pas précisé combien d’appareils étaient concernés par sa décision mais le MAX 9 représente environ 200 des 1.400 Boeing 737 MAX livrés jusqu’à présent et tous les modèles ne sont pas équipés de ce type de porte (« plug door »).
Avant la décision de la FAA, Alaska Airlines avait déjà immobilisé des dizaines de Boeing 737 MAX 9 pour procéder à des contrôles de sécurité.
Samedi matin, la compagnie a dit avoir achevé plus d’un quart de ces inspections sans déceler le moindre problème. Plusieurs appareils ont repris leurs vols, selon le site FlightRadar24.
Le directeur général d’Alaska Airlines, Ben Minicucci, a déclaré dans un communiqué que les 65 modèles seraient remis en service après inspections, ce qui sera chose faite dans les « prochains jours ».
Le Bureau de sécurité des transports (NTSB) a envoyé une équipe d’experts en structures, en opérations et en systèmes à Portland pour enquêter.
Boeing a dit travailler à la collecte d’informations et être en contact avec la compagnie.
Le vol 1282 venait de dépasser l’altitude de 16.000 pieds (près de 5.000 mètres) lorsque s’est produit l’incident, selon FlightRadar24.
« Bien que ce type d’événement soit rare, notre équipage était formé et préparé pour gérer la situation en toute sécurité », a déclaré Alaska Airlines.
Le nouveau MAX 9 a été livré à Alaska Airlines fin octobre et certifié début novembre, selon les données de la FAA.
(Avec la contribution d’Akanksha Khushi ; Version française Elizabeth Pineau et Jean-Stéphane Brosse)
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