Le Japon publie les transcriptions de la collision mortelle à Tokyo-Haneda
L’avion de ligne qui est entré mardi en collision avec un appareil des garde-côtes à l’aéroport de Tokyo avait reçu l’autorisation d’atterrir mais le petit avion n’avait pour sa part pas été autorisé à décoller, d’après les transcriptions des conversations avec la tour de contrôle publiées mercredi par les autorités japonaises.
Les 379 passagers et membres d’équipage d’un avion de la Japan Airlines qui a pris feu mardi sur le tarmac de l’aéroport de Tokyo-Haneda ont été évacués sains et saufs, mais la collision a coûté la vie à cinq des six occupants de l’appareil des garde-côtes japonais.
Les autorités viennent tout juste de démarrer leur enquête sur l’accident dont les circonstances restent encore floues, notamment concernant la présence des deux avions sur la même piste.
Le commandant de l’équipe des gardes-côtes, qui a survécu à la collision, a indiqué avoir reçu l’autorisation d’entrer sur la piste, selon un responsable des gardes-côtes, qui a reconnu que cela n’était pas indiqué dans les transcriptions.
« Le ministère des Transports soumet des éléments objectifs et coopérera pleinement avec l’enquête afin de s’assurer que nous travaillons ensemble pour prendre toutes les mesures de sécurité possibles pour éviter que cela ne se reproduise », a déclaré le ministre des Transports, Tetsuo Saito, à la presse.
Le Bureau japonais de la sécurité des transports (JTSB) a récupéré l’enregistreur vocal de l’avion des garde-côtes, ont indiqué les autorités.
Le BEA français (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile) a annoncé l’envoi de quatre de ses enquêteurs et de cinq conseillers techniques d’Airbus pour aider les autorités japonaises.
Parallèlement, la police de Tokyo enquête pour déterminer si une éventuelle négligence professionnelle serait en cause, ont indiqué plusieurs médias, dont Kyodo et le journal économique Nikkei.
La police a mis en place une unité spéciale à l’aéroport afin d’enquêter, et a prévu d’interroger les personnes impliquées, a déclaré un porte-parole.
« Il est fort possible qu’il s’agisse d’une erreur humaine », a déclaré l’analyste de l’aviation Hiroyuki Kobayashi, ancien pilote de la JAL.
« Les accidents d’avion sont très rarement dus à un seul problème, je pense donc que cette fois encore, deux ou trois problèmes ont conduit à l’accident ».
La collision s’est produite quelques semaines seulement après que l’industrie mondiale du transport aérien a reçu de nouvelles mises en garde concernant la sécurité des pistes.
Japan Airlines a déclaré mercredi dans un communiqué que l’Airbus avait reçu et répété l’autorisation d’atterrir du contrôle aérien avant son approche et son atterrissage.
Les passagers et l’équipe de l’avion de ligne ont été évacués dans les 20 minutes après la collision, mais l’avion, qui a pris feu, a brûlé durant plus de six heures, d’après la compagnie.
L’avion des garde-côtes devait rejoindre la ville de Niigata sur la côte ouest du Japon pour acheminer de l’aide aux victimes du puissant séisme survenu lors du Nouvel An dans la région.
(Reportage Kaori Kaneki et Nobuhiro Kubo à Tokyo, Lisa Barrington à Séoul, rédigé par John Geddie; version française Camille Raynaud et Nathan Vifflin, édité par Blandine Hénault)
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