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Inditex (Zara) va progressivement arrêter de s’approvisionner en Birmanie

Inditex, propriétaire de Zara, va progressivement cesser de s’approvisionner en Birmanie, à la suite d’une campagne menée par la fédération syndicale internationale IndustriALL pour que les entreprises se désinvestissent de ce pays, a déclaré jeudi à Reuters le géant du prêt-à-porter.

« Inditex est en train de procéder à un retrait progressif et responsable de la Birmanie, à la suite de l’appel d’IndustriALL », a indiqué un porte-parole du groupe espagnol dans un courriel. « Par conséquent, nous continuons à réduire le nombre de fabricants actifs dans le pays. »

La Birmanie, l’un des principaux producteurs de vêtements pour les marques et les détaillants occidentaux, est plongée dans une crise politique et humanitaire depuis que la junte militaire a pris le pouvoir en février 2021. IndustriALL affirme que les droits des travailleurs s’y sont détérioré depuis lors.

De nombreuses entreprises du secteur du prêt-à-porter ont subi des pressions pour cesser leurs activités en Birmanie, mais leur départ pourrait entraîner des pertes d’emploi et des difficultés économiques supplémentaires pour les travailleurs.

Le distributeur espagnol Mango a déclaré à Reuters avoir stoppé ses approvisionnements en Birmanie, tandis que le britannique Primark a déclaré commencer à « travailler vers une sortie responsable » en septembre dernier.

Inditex n’a pas fait part de dates concernant son retrait. L’entreprise ne publiant pas de liste de ses fournisseurs, il n’est pas possible de déterminer dans l’immédiat combien d’usines birmanes approvisionnent le géant du textile.

L’Union européenne finance un projet en Birmanie appelé MADE, succédant au projet Smart Factories qui vise à améliorer les conditions dans les usines de confection du pays. Dix-sept détaillants, dont H&M, Adidas, Bestseller et d’autres marques, sont membres de MADE.

« L’UE et les partenaires de MADE estiment que les intérêts des travailleurs sont mieux servis par la poursuite de l’activité dans le pays, à condition que cela se fasse de manière responsable », a écrit Mario Ronconi, chef d’unité à la Direction générale du développement et de la coopération de la Commission européenne, dans une lettre communiquée à Reuters par IndustriALL.

 

(Reportage Helen Reid et Corina Pons ; Version française Stéphanie Hamel, édité par Kate Entringer)

 

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