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Grande-Bretagne: Boris Johnson a « délibérément trompé » le Parlement dans l’affaire du « partygate »

par Elizabeth Piper et William James

LONDRES (Reuters) – Boris Johnson devrait se voir refuser l’accès à la Chambre des communes pour avoir « délibérément trompé » les parlementaires dans l’affaire du « partygate », a déclaré jeudi une commission d’enquête dans un rapport accablant qualifié de « foutaises » par l’ancien Premier ministre britannique.

Dans ce rapport de plus de 100 pages, le comité des privilèges, principal organe disciplinaire parlementaire, estime que Boris Johnson a intentionnellement induit en erreur la Chambres des communes, la chambre basse du Parlement, à plusieurs reprises lorsqu’il était interrogé sur les soirées qui se sont déroulées au 10, Downing Street en plein confinement sanitaire.

Le comité accuse aussi Boris Johnson d’avoir été « complice d’une campagne d’abus et de tentatives d’intimidation ».

L’ancien chef du gouvernement britannique, personnalité controversée outre-Manche, s’est dit à nouveau innocent des faits reprochés et a condamné le rapport comme étant des « foutaises », « un mensonge » et « une mascarade ».

Le bras de fer ne devrait guère contribuer à apaiser les divisions au sein du parti conservateur au pouvoir et accroître encore un peu plus la pression sur le Premier ministre Rishi Sunak, qui s’est engagé à rétablir « l’intégrité, le professionnalisme et la responsabilité » au sein du gouvernement.

Dans le rapport qui détaille six évènements survenus au 10, Downing Street, le comité, composé à la fois de membres du parti conservateur et du parti travailliste, déclare : « Nous concluons qu’en trompant délibérément la Chambre (des communes), M. Johnson a commis un grave outrage ».

« Cet outrage est d’autant plus grave qu’il a été commis par le Premier ministre, le membre le plus haut placé du gouvernement. Il n’existe aucun précédent de Premier ministre ayant été reconnu coupable d’avoir délibérément trompé la Chambre », est-il ajouté.

« Nous recommandons qu’il n’ait pas droit à un laissez-passer d’ancien membre », ajoute le comité dans le rapport, en référence à l’usage qui permet aux anciens Premiers ministres d’accéder à la Chambre des communes.

Boris Johnson a démissionné au début du mois de son mandat de député après avoir pu consulter une copie préliminaire du rapport. Il a dénoncé l’enquête comme une « chasse aux sorcières ».

« J’ai cru, à juste titre, que ces événements étaient raisonnablement nécessaires pour le travail. Nous gérions une pandémie », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« La police a enquêté sur mon rôle lors de tous ces événements. En aucun cas elle n’a trouvé que ce que j’avais fait était illégal », a-t-il rappelé.

(Reportage Elizabeth Piper, Alistair Smout, Andrew MacAskill, Kylie MacLellan, Muvija M et William James; Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)

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