La foi sans les œuvres est inutile Jacques 2:17, 20
De même qu’une compassion des lèvres non suivie d’actes est factice, une foi dépourvue d’œuvres n’est qu’une profession vide, bien différente de l’authentique foi qui sauve.
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Jacques oppose la foi faite de belles paroles à la foi agissante dont les œuvres sont bien visibles. La foi qui ne se manifeste pas par ses œuvres est tout simplement morte. Elle apparaît comme une croyance banale, comme celle des démons. Ces derniers croient aussi à Dieu mais ne lui obéissent pas. L’auteur a raison de dire que celui qui prône cette foi morte est un homme vain ! Il ne vaut pas grand-chose sur le plan spirituel.
La foi prouvée par les œuvres
Le sujet abordé par Jacques dans ce paragraphe est un des thèmes principaux de son épître. Le verset 14 fournit la clé pour comprendre ces versets : la profession de foi (“si quelqu’un dit…”) doit être prouvée par des œuvres. En effet, la foi se trouve dans le cœur ; mais, seul Dieu, qui lit dans les cœurs, connaît la réalité de ce lien vivant établi avec lui. Vis-à-vis des hommes, notre foi, pour être crédible, doit se montrer extérieurement par des faits réels, c’est-à-dire par des œuvres, souvent comparées à des “fruits” 1. Sans ces manifestations pratiques, cette profession de foi ne sert à rien (pas de “profit”, verset 14).
Dans notre vie journalière, notre foi est fréquemment mise à l’épreuve. Si quelqu’un se trouve sur mon chemin avec des besoins matériels évidents (versets 15, 16), quelle sera ma réaction ? Celle du sacrificateur (imbu de ses privilèges religieux), du lévite (préoccupé avant tout par la loi) ou celle de l’étranger, ému de compassion (Luc 10. 30-37 ; Ésaïe 58. 7) ? Montrer un amour vrai et actif est un des meilleurs moyens de toucher une âme pour la conduire à Jésus.
La lecture des évangiles nous montre comment le Seigneur s’est occupé des besoins matériels de ceux qu’il rencontrait (Marc 6. 34-44 ; 8. 1-9 ; Luc 4. 40, 41 ; Jean 6. 1-13 ; 21. 9). Certes, il a enseigné (des foules, des individus ou ses disciples) ; mais il n’en a pas pour autant négligé les nécessités du corps. Sachons ouvrir notre Bible… mais aussi notre portefeuille ou notre maison. Il y aura alors “profit” (verset 14), tant pour le donateur que pour celui qui reçoit (Proverbes 11. 25 ; Actes 20. 35).
L’enseignement des épîtres confirme celui des évangiles. L’apôtre Jean part de l’exemple suprême de Christ : “Lui a laissé sa vie pour nous”. En conséquence “nous, nous devons laisser nos vies pour les frères”. Notre amour doit donc se traduire très concrètement dans les faits ; à l’égard de celui qui est pauvre, aimons véritablement “en action et en vérité”. “Celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui” (1 Jean 3. 16-18) ?
La foi morte : versets 17, 18
Le dialogue du verset 18 montre que foi et œuvres, loin de s’opposer, vont toujours de pair. Ces deux aspects de la vie chrétienne (“dire” et “faire”) devraient se compléter harmonieusement, l’un ne va pas sans l’autre. Plusieurs passages du Nouveau Testament le confirment :
– les œuvres sans la foi : Jésus affirme que “ce ne sont pas tous ceux qui me disent2 : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux”. Il ajoute solennellement : “Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité” (Matthieu 7. 21-23).
– la foi sans les œuvres : “Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte” Jean 15. 2. L’auteur de l’épître aux Hébreux explique que l’on peut avoir été éclairé, avoir “goûté au don céleste”, être “devenus participants de l’Esprit Saint”, avoir “goûté la bonne parole de Dieu” (Hébreux 6. 4, 5), c’est-à-dire avoir bénéficié extérieurement des privilèges chrétiens, mais ne pas avoir la véritable foi qui se prouve par ses fruits.