Etats-Unis: L’auteur présumé du massacre de Buffalo plaide non coupable
(Reuters) – Le suprémaciste blanc accusé d’avoir tué dix personnes noires dans un supermarché de Buffalo, dans l’Etat de New York, a plaidé non coupable jeudi de tous les chefs d’accusation retenus contre lui, selon un document judiciaire.
Le tueur présumé, Payton Gendron, âgé de 18 ans, a comparu devant une juge du tribunal du Comté d’Erie, qui a ordonné son maintien en détention sans caution.
Selon les autorités américaines, Payton Gendron s’est rendu le 14 mai à Buffalo, à trois heures de route de son domicile, parce qu’il voulait cibler spécifiquement des personnes de couleur noire avec son fusil d’assaut semi-automatique.
Un grand jury a rendu mercredi un acte d’accusation comprenant pas moins de 25 chefs d’accusation. Le premier – terrorisme domestique motivé par la haine – accuse le jeune homme se revendiquant du suprémacisme d’avoir mené cette attaque « en raison de la race et/ou de la couleur des personnes » tuées ou blessées.
Payton Gendron devra aussi répondre de 10 chefs d’accusation de meurtre au premier degré et 10 de meurtre au deuxième degré, tous motivés par la haine. L’Etat de New York ayant aboli la peine de mort, il risque la prison à perpétuité sans possibilité de libération anticipée s’il est reconnu coupable.
Le tueur présumé a diffusé une vidéo de son attaque en direct sur un réseau social, après avoir mis en ligne des messages suprémacistes montrant qu’il a été inspiré par de précédentes attaques à connotation raciste, ont dit les autorités.
Ce massacre, ainsi que celui commis la semaine dernière dans une école d’Uvalde, au Texas, où 19 enfants et deux enseignants ont été tués, a relancé le débat sur un contrôle accru des armes à feu aux Etats-Unis.
Le président Joe Biden doit s’exprimer à la télévision jeudi soir (23h30 GMT) pour demander au Congrès, et particulièrement au Sénat où les républicains s’opposent à tout renforcement de la législation sur les armes à feu, de s’emparer du sujet.
Les démocrates souhaitent notamment que la vente de fusils d’assaut semi-automatiques, comme l’AR-15 souvent utilisé dans des fusillades de masse, soit de nouveau interdite et que les antécédents des acheteurs d’armes soient mieux contrôlés.
(Reportage de Brendan O’Brien à Chicago, version française Tangi Salaün)
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