France: Le projet de loi sur le pouvoir d’achat post-législatives sur les rails
PARIS (Reuters) – Le sujet du pouvoir d’achat, qui a dominé la campagne présidentielle et s’annonce majeur pour celle des législatives de juin, était mercredi au menu de ce qui devait être le dernier conseil des ministres du gouvernement de Jean Castex.
Alors que les prix à la pompe et ceux de nombreux produits de base continuent de flamber sur fond de guerre en Ukraine, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a confirmé que les mesures de pouvoir d’achat promises par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle seraient rassemblées dans un projet de loi de finances rectificative (PLFR) présenté dès après les élections législatives des 12 et 19 juin.
« Ce que je peux vous annoncer c’est que ce texte est déjà travaillé, préparé et qu’il sera présenté dans la foulée des élections législatives pour pouvoir être adopté très rapidement », a-t-il déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres.
Le texte intègrera notamment la création d’un chèque alimentaire – de l’ordre de 60 euros par mois selon le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie -, le triplement de la « prime Macron » actuellement plafonnée à 2.000 euros, la prolongation jusqu’à la fin 2022 du « bouclier tarifaire » sur les prix de l’énergie ou encore la mise en place d’un dispositif ciblé pour faire face à la hausse des prix des carburants.
La remise de 18 centimes par litre « sera prolongée et a vocation à être remplacée par un dispositif pérenne et ciblé selon des critères de revenus et d’utilisation du véhicule dans un cadre professionnel », précise le gouvernement dans un communiqué.
SUSPENSE POUR MATIGNON
Est également prévue une revalorisation « avec l’inflation » des pensions de retraite et des minima sociaux et ce, au 1er juillet, donc « sans attendre le calendrier habituel », a dit Gabriel Attal.
Confronté à une inflation inhabituellement élevée, l’exécutif s’efforce d’apaiser les préoccupations de l’opinion publique à un mois des élections législatives dont l’issue lui permettra, ou non, de lancer les réformes prévues par le chef de l’Etat réélu.
Devant les candidats de son camp réunis mardi aux docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Emmanuel Macron a lancé la bataille, appelant à « se battre » pour « aller chercher une majorité » au Palais-Bourbon, où l’opposition notamment représentée par le Rassemblement national de Marine Le Pen et la Nouvelle union populaire, sociale et écologique (Nupes) de Jean-Luc Mélenchon comptent se tailler la part du lion.
Le suspense reste entier quant au nom du remplaçant du Premier ministre Jean Castex, dont la démission du gouvernement est attendue à partir de vendredi, jour de la fin officielle du premier mandat d’Emmanuel Macron.
La nomination d’une nouvelle équipe est prévue dans les jours qui suivent, alors qu’une vingtaine de membres du gouvernement sortant sont candidats aux législatives.
Lundi à Berlin, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il avait fait son choix pour Matignon, sans en dire en plus.
(Reportage Elizabeth Pineau, avec la contribution de Nicolas Delame et Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)
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