Un émissaire russe à l’Onu dit que Reuters a « censuré » les déclarations d’une évacuée de Marioupol
NATIONS UNIES (Reuters) – Un émissaire russe aux Nations unies a accusé vendredi Reuters d’avoir « censuré » les déclarations d’une survivante des bombardements qui ont frappé le site sidérurgique Azovstal, à Marioupol, déclarant que le reportage publié par l’agence avait omis une remarque critique à l’égard des forces ukrainiennes.
Les forces russes ont envahi l’Ukraine le 24 février et ont occupé le port de Marioupol, laissant les derniers combattants ukrainiens présents dans la ville et des dizaines de civils terrés dans un réseau de bunkers et de tunnels situés sous l’aciérie Azovstal.
L’ambassadeur adjoint de la Russie à l’Onu, Dimitri Polyansky, a déclaré qu’un commentaire fait par une évacuée de l’aciérie avait été omis d’un reportage de Reuters publié le 1er mai.
Dans son récit, recueilli par les médias alors qu’elle se trouvait dans les territoires de l’Ukraine occupés par la Russie, Natalia Ousmanova a déclaré que les troupes ukrainiennes l’avaient retenue, ainsi que d’autres civils, dans l’aciérie contre leur gré.
Un porte-parole de Reuters a déclaré que l’agence de presse s’en tenait à son reportage.
« Nous cherchons toujours à vérifier des aspects essentiels du récit de Natalia Ousmanova. Nous nous engageons à rendre compte du conflit en Ukraine de manière impartiale et indépendante, comme nous le faisons dans le monde entier. »
Le ministère de la Défense et l’état-major ukrainien n’ont pas immédiatement répondu aux demandes écrites de commentaires sur les déclarations faites par Natalia Ousmanova.
« Reuters a, en fait, fortement censuré ce qu’elle a dit », a déclaré Dimitri Polyansky lors d’une session informelle du Conseil de sécurité de l’Onu.
« Comment les téléspectateurs occidentaux apprendront-ils la vérité, surtout lorsque les chaînes de télévision russes sont, comme nous le savons tous, interdites dans les pays occidentaux ? Qui diffuse de la propagande ici ? Jugez par vous-même », a-t-il ajouté.
(Reportage Michelle Nichols; version française Camille Raynaud)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
La qualité de notre travail est reconnu par les médias séculiers. Dernièrement, le président du Journal Chrétien a accordé une longue interview à Sud Ouest, le deuxième quotidien régional français avec une diffusion totale de 219 000 exemplaires.
ENGAGEZ VOUS !
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
En s'appuyant sur notre plateforme de médias, l’action sur l’opinion publique est évidemment essentielle. Faire savoir est la condition de toute action, car rien n’est pire que le silence. D’où l’importance de l’action en direction des médias, des institutions et des populations.
Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?