Repli en Europe, inquiétudes pour Wall Street et pour la Chine
PARIS (Reuters) – Les principaux indices boursiers européens reculent en début de séance lundi après la clôture en forte baisse de Wall Street vendredi et des indicateurs chinois préoccupants, qui incitent les marchés à la prudence à deux jours des décisions très attendues de la Réserve fédérale américaine.
À Paris, le CAC 40 perd 1,15% à 6.458,38 points vers 07h40 GMT et à Francfort, le Dax abandonne 0,63%. L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,5%, le FTSEurofirst 300 de 0,82% et le Stoxx 600 de 0,86%.
La Bourse de Londres est fermée, la journée étant fériée au Royaume-Uni.
Les marchés américains ont connu vendredi leur pire séance depuis 2020, des chiffres préoccupants sur l’inflation étant venus s’ajouter aux résultats et aux prévisions jugés décevants d’Amazon, Apple et Intel: l’indice Standard & Poor’s 500 a chuté de 3,63%, sa plus forte baisse sur une séance depuis juin 2020, et le Nasdaq Composite a plongé de 4,17%, du jamais vu depuis septembre 2020.
Ces chiffres illustrent la nervosité des investisseurs dans un contexte marqué tout à la fois par le resserrement des politiques monétaires des grandes banques centrales, l’accélération de l’inflation, les difficultés d’approvisionnement et la guerre en Ukraine.
Les tout derniers indicateurs économiques confortent d’ailleurs le scénario d’un ralentissement global: en Chine, les indices PMI officiels traduisent une aggravation de la contraction dans le secteur manufacturier comme dans les services et en Allemagne, les ventes au détail ont baissé en mars.
Le principal rendez-vous de la semaine qui commence sera la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui devrait annoncer mercredi une hausse de taux d’un demi-point pour tenter de freiner la hausse des prix. La Banque d’Angleterre pourrait quant à elle relever jeudi son taux directeur d’un quart de point pour la quatrième fois.
Côté actions, tous les grands secteurs de la cote européenne reculent, les baisses les plus marquées étant pour ceux de l’automobiles (-2,39%) et des hautes technologies (-2,04%).
Mercedes-Benz accuse un repli de 6,08% qui s’explique pour l’essentiel par le détachement du dividende.
À Paris, parmi les reculs les plus marqués du CAC 40, STMicroelectronics abandonne 2,2% et Kering, exposé à la Chine, 2,34%.
Airbus cède pour sa part 0,7% malgré l’annonce d’une commande de 40 avions de la compagnie australienne Qantas, dont des A350 destinés à relier Sydney et Londres sans escale.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)