Berlin veut des sanctions contre le dirigeant serbe de Bosnie Dodik
BRUXELLES (Reuters) – Le nouveau gouvernement allemand a demandé lundi à l’Union européenne d’infliger des sanctions au dirigeant serbe de Bosnie Milorad Dodik, qui milite pour une rupture entre la république serbe autonome qu’il dirige et les institutions fédérales bosniennes.
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Une telle rupture avec les institutions militaires, judiciaires et fiscales de Bosnie-Herzégovine, en vue de laquelle la chambre basse du Parlement de la République serbe de Bosnie a adopté vendredi une motion non contraignante, reviendrait à remettre en cause l’équilibre institutionnel hérité des accords de Dayton, qui avaient créé deux régions autonomes après la guerre de 1992-1995.
« Les efforts visant à une rupture sont inacceptables et cela signifie aussi – et j’ai plaidé en ce sens ici – que le régime de sanctions existant soit aussi utilisé contre M. Dodik », a déclaré à la presse la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, après une réunion avec ses homologues de l’UE à Bruxelles.
Milorad Dodik, qui occupe actuellement le siège serbe du triumvirat assumant la présidence de la Bosnie-Herzégovine, veut remettre en cause toutes les réformes institutionnelles mises en oeuvre depuis la guerre, pour revenir à la constitution de 1995, dans laquelle tous les pouvoirs étaient dévolus aux régions, l’Etat central n’assumant que des responsabilités mineures.
La situation dans les Balkans occidentaux sera à l’ordre du jour d’un sommet entre les dirigeants de l’UE et ceux de plusieurs pays d’Europe de l’Est mercredi.
(Reportage Sabine Siebold et Robin Emmott; version française Marc Angrand)
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