Coronavirus: La France espère reprendre vite la vaccination avec AstraZeneca après avoir suivi l’Allemagne
par Claude Chendjou
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect. Ensemble, faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence.
PARIS (Reuters) – La suspension en France du vaccin d’AstraZeneca, décidée dans la foulée de l’Allemagne, pourrait perturber la campagne vaccinale et nourrir les tensions avec le laboratoire anglo-suédois, dont le PDG est sur la « sellette » a déclaré mardi Agnès Pannier-Runacher, alors que l’Agence européenne des médicaments (EMA) doit rendre jeudi un avis sur les quelques cas d’effets indésirables signalés après l’administration de ce sérum.
La France a décidé lundi de suspendre ce vaccin à la suite d’une décision similaire prise en Allemagne, où des cas suspects d’effets secondaires indésirables ont été signalés, a dit Clément Beaune.
« Ce qui s’est passé, c’est que dans la journée de lundi, il y a eu sur la base d’un avis de l’autorité sanitaire allemande une décision de notre voisin allemand parce qu’il y a eu quelques cas suspects, pas alarmants, mais qui ont abouti à l’application d’un principe de précaution en Allemagne », a déclaré sur Radio Classique le secrétaire aux Affaires européennes.
« C’est une mesure qui a été – coordonnée, honnêtement ce serait excessif – mais qui a été en quelque sorte répandue en Europe dans plus de 10 pays (…) et la France a appliqué aussi cette mesure de précaution. »
Lundi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, assurait encore qu’il n’y avait pas lieu de suspendre en France l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca, contrairement à la décision prise par certains autres pays européens avant l’Allemagne.
Priée de dire si la France aurait suspendu sa campagne de vaccination avec l’AstraZeneca si l’Allemagne n’avait pas pris une décision en ce sens, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie, a pour sa part déclaré mardi sur FranceInfo: « Vous imaginez bien qu’on s’est parlé. On s’est parlé avec l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne (…) et ce n’est pas un hasard si ces quatre pays dans la même journée ont annoncé la même décision. »
UNE DÉCISION « POLITIQUE », DIT-ON EN ITALIE
En Italie, le directeur de l’agence nationale des médicaments (Aifa), Nicola Magrini, a qualifié la suspension de la vaccination avec AstraZeneca de « choix politique » dû au fait que « plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne et la France, ont préféré interrompre la vaccination ».
La Suède et la Lettonie ont emboîté le pas à ces pays mardi.
En visite dans une école, Olivier Véran a dit espérer un verdict de l’Agence européenne des médicaments (EMA) d’ici jeudi sur ce vaccin. Le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac) de l’EMA doit se réunir une première fois ce mardi.
Le ministre, qui a lui-même reçu une dose du vaccin du laboratoire anglo-suédois, a tenu à rassurer les personnes vaccinées en déclarant qu’elles n’étaient pas en danger. Il a ajouté souhaiter « ardemment » une reprise de la campagne de vaccination en France le plus vite possible.
Le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a estimé pour sa part sur France Inter que la validation du vaccin d’AstraZeneca n’avait pas été précipitée.
Il a cependant rapporté que des anomalies de la coagulation inhabituelles avaient été observées chez un « tout petit » nombre de personnes vaccinées et que le caractère atypique de ces anomalies justifiait une attention particulière.
« On est en situation de doute raisonnable scientifique (…) Ce doute, j’escompte bien qu’il puisse être levé », a-t-il dit.
Clément Beaune a admis que, « peut-être qu’en Europe on a trop de précaution mais c’est le modèle qu’on a choisi pour l’instant, il ne faut pas en changer au milieu de la crise ».
LE RYTHME DE LA VACCINATION DÉPENDRA DE LA DÉCISION DE L’EMA
Une reprise de la campagne vaccinale pourrait cependant se heurter à deux problèmes: la défiance du public et le nombre de doses disponibles.
« Si jeudi on est libérés ce n’est pas très grave, sinon ça va sérieusement compliquer les choses. L’acceptabilité du vaccin est en jeu, l’autorité européenne devra être extrêmement claire dans sa décision », a prévenu Roland Lescure, porte-parole du groupe LaREM à l’Assemblée nationale lors d’une réunion en ligne avec des journalistes mardi matin.
Alors que le gouvernement a pour objectif de vacciner 30 millions de Français d’ici l’été, dont 10 millions dès la mi-avril et 20 millions à la mi-mai, le vaccin AstraZeneca représente, selon Alain Fischer, à peu près 30-35% des doses qui doivent être administrées en avril.
« En tout état de cause, il y aura une campagne de vaccination poussée, c’est absolument indispensable dans le contexte que nous connaissons, dans les semaines qui viennent. Le rythme exact dépendra du sort à court terme du vaccin AstraZeneca », a dit Alain Fischer.
Selon Agnès Pannier-Runacher, AstraZeneca n’a pour l’instant livré que 25% des doses prévues.
La ministre a estimé que le PDG du laboratoire, Pascal Soriot, était « sur la sellette » au regard des retards de livraisons accumulés par le groupe.
Elle a cependant jugé que la promesse d’Emmanuel Macron de vacciner tous les Français qui le souhaitent d’ici la fin de l’été était toujours réalisable.
« On a accéléré de 25 à 30% les livraisons de vaccins de Pfizer prévus au 1er trimestre », a-t-elle dit.
La Commission européenne a annoncé dans la foulée avoir conclu un accord avec Pfizer et BioNTech pour la livraison accélérée de 10 millions de doses de leur vaccin au deuxième trimestre.
(Avec la rédaction de Paris, édité par Bertrand Boucey)
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