Joe Biden signe un mémorandum condamnant la montée du racisme anti-asiatique dans le contexte de la pandémie
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le président américain Joe Biden a signé mardi un mémorandum condamnant la montée du racisme anti-asiatique en pleine pandémie de COVID-19 aux Etats-Unis, tout en demandant au ministère de la Justice de faire davantage d’efforts pour traiter les crimes de haine et le harcèlement dont sont victimes les Américains d’origine asiatique et les insulaires du Pacifique.
Au cours de la pandémie de nouveau coronavirus, « la rhétorique provocatrice et xénophobe a mis en danger des personnes, des familles, des communautés et des entreprises chez les Américains d’origine asiatique et les insulaires du Pacifique (AAPI) », indique le mémorandum qui fait partie d’une série d’ordonnances concernant l’équité raciale et les droits civils signées par le président.
« Le gouvernement fédéral doit reconnaître qu’il a joué un rôle dans la propagation de ces sentiments xénophobes par les actions de ses dirigeants politiques », note-t-il, ajoutant que la réponse à la pandémie par les autorités sanitaires fédérales devrait faire preuve de « compétence culturelle, d’accès linguistique et de sensibilité à l’égard des AAPI ».
En outre, le mémorandum ordonne aux agences fédérales de vérifier si la rhétorique discriminatoire avec des termes tels que « virus chinois » est mentionnée dans les politiques existantes ou sur les sites Internet fédéraux publiés par l’administration précédente.
Il propose également des conseils pour le ministère de la Justice sur la façon de prévenir davantage les crimes de haine et le harcèlement contre ces groupes.
M. Biden a signé des décrets ordonnant au ministère du Logement et du Développement urbain de s’attaquer aux discriminations raciales dans les politiques fédérales du logement, et au ministère de la Justice de mettre fin à son utilisation des prisons privées.
Tout au long de l’année dernière, le président américain d’alors Donald Trump a à plusieurs reprises utilisé le terme de « virus chinois » pour faire référence au nouveau coronavirus, malgré les conseils des responsables de la santé publique d’éviter d’attacher des lieux ou une ethnie à une maladie.
Une étude publiée dans la revue Health Education & Behavior suggère qu’une telle rhétorique raciste a pu avoir un impact profond sur la façon dont les Américains d’origine asiatique sont considérés aux Etats-Unis, soulignant que ce langage a conduit à une croyance subconsciente accrue que les Américains d’origine asiatique sont des « étrangers perpétuels ».
Stop AAPI Hate, un centre d’information en ligne, a enregistré 2.583 incidents anti-asiatiques aux Etats-Unis entre mars et août de l’année dernière.
Selon un rapport du Huffington Post, environ 2 millions d’Américains d’origine asiatique et insulaires du Pacifique ont servi en première ligne dans la lutte contre la pandémie en tant que fournisseurs de soins ainsi que dans d’autres rôles essentiels.