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Nucléaire: La rigueur progresse mais de multiples défis à relever, dit l’ASN

Le niveau de sûreté du parc nucléaire français est resté satisfaisant et a même progressé en matière de rigueur d’exploitation chez EDF en 2020, a annoncé jeudi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

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Bernard Doroszczuk a cependant souligné que la situation du parc français restait « tendue » en raison des reports de travaux sur les réacteurs d’EDF liés à la crise du coronavirus et que la filière restait globalement confrontée à de multiples défis à moyen et long termes.

« En 2020, la sûreté des installations nucléaires s’est maintenue dans l’ensemble à un niveau satisfaisant pour tous les exploitants et a même progressé en matière de rigueur d’exploitation, notamment chez EDF, dans un contexte particulier induit par la crise sanitaire », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à distance.

L’ASN estime que les exploitants ont fait preuve d’une « grande réactivité » et d’une « bonne capacité d’adaptation » face aux conséquences du coronavirus mais ajoute que « la vigilance reste de mise » et que la reprogrammation des arrêts de réacteurs, avec un « effet domino » sur les années à venir, « crée des tensions ».

Le secteur nucléaire français doit aussi faire face à la persistance d’écarts de conformité de certains équipements – notamment les diesels de secours mis en place pour protéger les réacteurs en cas d’accidents -, ainsi qu’à une montée en puissance des travaux sur son parc qui interroge sur ses capacités industrielles à y faire face, avec un pic d’activité attendu pour 2026 chez EDF.

L’ASN a également indiqué qu’elle tirerait les enseignements de la consultation en cours sur la prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs de 900 mégawatts (MW) d’EDF au-delà de 40 ans, pour laquelle le gendarme du nucléaire envisage une décision « générique » favorable dans le courant du premier trimestre.

NOUVELLE ALERTE SUR LE STOCKAGE DES DÉCHETS

L’autorité estime aussi que la radioprotection des employés du nucléaire s’est une nouvelle fois dégradée l’an passé, avec un non-respect des conditions d’intervention et parfois des accès en zones contrôlées, ainsi que des contaminations liées à une propreté insuffisante des chantiers, et demande à EDF un « plan d’actions » pour renouer avec des pratiques satisfaisantes.

Concernant les soudures défectueuses les plus difficilement accessibles du réacteur EPR en cours de construction à Flamanville (Manche), l’ASN a fait savoir que l’instruction du procédé retenu par EDF pour les réparer se poursuivait et qu’elle était pour le moment satisfaite de l’organisation du groupe pour y faire face, dans l’attente de nouveaux éléments qui conditionnent son feu vert.

Celui-ci est désormais prévu dans le courant du premier trimestre alors qu’EDF espérait l’obtenir fin 2020. Selon l’ASN, le groupe compte étaler les réparations de ces soudures tout au long de l’année tandis que celles d’une centaine d’autres soudures sont programmées au premier semestre 2022, en vue d’une autorisation de mise en service de l’EPR qui interviendrait à la fin de l’année prochaine.

« Pour l’instant, nous n’avons pas de raison de penser que ce calendrier n’est pas réalisable, mais il faut être extrêmement vigilant », a dit Bernard Doroszczuk.

L’ASN a également une nouvelle fois alerté sur la nécessité que les exploitants et les pouvoirs publics prennent des décisions rapidement en matière de gestion des déchets.

« Si elles ne sont pas prises dans les cinq ans qui viennent, pour chacune des filières de gestion (…), il n’y aura vraisemblablement pas à l’horizon 2035-2040 de capacités de stockage dans des conditions pérennes », a souligné son président.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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