Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Apocalypse 3:11
Je viens bientôt. Cette déclaration n’a rien à voir avec le jugement menaçant du verset 3 et de Apocalypse 2:5, 16 ni avec le jugement dernier du chapitre 19 de l’Apocalypse, mais plutôt avec un événement espéré : Christ viendra prendre son Église au moment de l’épreuve (voir 2 Thessaloniciens 2:1).
Les lettres aux églises (Apocalypse 2:1–3:22) sont importantes pour la compréhension de l’ensemble de l’Apocalypse. Elles présentent la situation des premiers lecteurs du livre, les problèmes auxquels ils devaient faire face, les points forts et les points faibles de leur foi. Ces messages annoncent un thème qui sera développé dans la suite du livre : la ville des hommes et la ville de Dieu, Babylone ou la Jérusalem nouvelle.
Les promesses faites au vainqueur dans chacune des lettres se verront toutes réalisées dans les ultimes scènes de l’Apocalypse (arbre de vie, nom nouveau, etc.).
Ces lettres forment une collection indivisible. Elles ont une même structure mais correspondent à plusieurs cas de figure : Smyrne et Philadelphie sont les seules à qui rien n’est reproché ; Sardes (sauf Apocalypse 3:4) et Laodicée sont les seules à ne recevoir aucun compliment.
Chaque lettre contient une mention de l’ange de l’Eglise, une présentation du Christ, des compliments adressés à l’Eglise, des reproches, des exhortations, des promesses.
Le Christ se présente devant toutes les Eglises comme un juge (Apocalypse 2:23) et les titres qu’il se donne ont en général un rapport avec la situation de l’Eglise.
Le problème majeur est celui de la fidélité : dans un environnement hostile, l’Eglise est tentée par le compromis et l’hérésie. L’enjeu, c’est la crédibilité du témoignage.
Ces lettres préparent les croyants à se servir de leurs sens afin de discerner, dans la suite de l’Apocalypse mais aussi dans les circonstances de leur vie, l’invitation du Ressuscité et de l’Esprit à rester des témoins perspicaces et persévérants.
« Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » (Apocalypse 3:11)
La venue du Seigneur, déjà promise en Apocalypse 2:25 ; 3:3 ; est réaffirmée ici. La première fois, il dit « je viens, » ici, comme en 3:3, il ajoute «comme un voleur,» c’est-à-dire : subitement.
« Ta couronne » ne doit pas être comprise le symbole de la royauté, [Diadema] (en grec), mais de la couronne décorée [Stephanos] que l’on remettait, par exemple, aux vainqueurs des épreuves sportives. Le mot utilisé en grec pour désigner la couronne des saints est toujours le deuxième, jamais le premier.
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