La Française des Jeux (FDJ) valorisée jusqu’à 3,8 milliards d’euros pour son entrée en Bourse
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVPARIS (Reuters) – La Française des Jeux (FDJ) pourrait être valorisée jusqu’à 3,8 milliards d’euros dans le cadre de son introduction en Bourse programmée pour le 21 novembre, peut-on lire dans le prospectus de l’opération mis en ligne mercredi soir.
Premier actionnaire de la loterie nationale avec 72% du capital, l’Etat français, pourrait engranger entre 1,2 et 1,7 milliard d’euros, en ramenant sa part à 20%.
Au terme d’une série de présentations aux investisseurs qui ont affiché leur appétit pour la loterie nationale, la fourchette de prix a été établie entre 16,50 et 19,90 euros, valorisant la loterie nationale entre 3,15 et 3,8 milliards d’euros, au-dessus d’estimations initiales.
Il s’agit de la plus importante introduction en Bourse en France depuis la mise en Bourse début octobre du spécialiste français de l’emballage en verre Verallia qui a permis de lever 888 millions d’euros.
Le coup d’envoi de la souscription sera donné jeudi et s’achèvera le 19 novembre à 20 heures pour les particuliers.
Jusqu’à un tiers des actions mises en Bourse seront réservés aux particuliers, a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans un entretien au Parisien.
Pour ces derniers, le risque est « mesuré », considère Bruno Le Maire. « La FDJ a une croissance dynamique et les chiffres de la consommation de jeux en France sont en augmentation régulière », souligne-t-il.
CONTEXTE DIFFICILE POUR LES INTRODUCTIONS EN BOURSE
La mise en Bourse de la FDJ, quatrième loterie mondiale et numéro deux européenne, fait figure de test pour le gouvernement. Elle intervient dans un contexte chahuté pour les cotations en Europe face à des investisseurs rendus fébriles par les craintes d’un ralentissement mondial, le Brexit et la bataille commerciale entre la Chine et les Etats-Unis.
L’opérateur de jeux d’argent et de paris sportifs en ligne, qui a enregistré une croissance des mises de 5% en moyenne sur les 25 dernières années, espère attirer les investisseurs grâce à une politique de dividende généreuse prévoyant une redistribution de 80% du résultat net à compter de 2020.
Pour séduire les particuliers, l’opération prévoit qu’ils bénéficient d’une action gratuite pour 10 actions achetées si celles-ci sont conservées 18 mois. Une décote de 2% sur le prix de l’action leur sera par ailleurs appliquée.
Si elle réussit, la cotation de la FDJ pourrait également ouvrir la voie à d’autres privatisations, dont celle d’ADP(ex-Aéroports de Paris) également approuvée dans le cadre de la loi Pacte mais pour l’instant gelée dans l’attente des résultats d’un référendum d’initiative partagée.
Le produit de ces opérations a vocation à alimenter un fonds pour l’innovation doté de 10 milliards d’euros et à participer au désendettement du pays.
(Gwénaelle Barzic, édité par Nicolas Delame)