General Motors se rapproche de la F1 en relançant la candidature d’Andretti
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Alan Baldwin
(Reuters) – Une candidature soutenue par General Motors (GM) pour intégrer la Formule 1 en tant que onzième équipe en 2026 a désormais plus de chances d’aboutir après avoir été précédemment rejetée, ont indiqué plusieurs sources vendredi.
La Formule 1, propriété de Liberty Media, a écarté en janvier la candidature d’Andretti, doutant de sa compétitivité ou de sa valeur ajoutée, mais a gardé la porte ouverte pour 2028, lorsque GM serait en mesure de fournir un moteur.
La situation a évolué depuis lors : Michael Andretti, ancien pilote de F1 et fils de Mario, champion du monde de F1 en 1978, a annoncé en septembre qu’il se mettait en retrait de son rôle opérationnel quotidien au sein d’Andretti Global.
Toujours conseiller et impliqué dans le projet F1, Michael Andretti a passé le relais à son partenaire commercial Dan Towriss, qui s’est rendu dans le paddock de Las Vegas avant le Grand Prix de ce week-end, le troisième de la saison aux États-Unis.
Liberty Media connaît également des changements dans son organigramme puisque Greg Maffei, directeur général de longue date, quittera ses fonctions à la fin de l’année.
Les écuries semblent plus ouvertes à l’accueil d’une nouvelle équipe, à condition qu’il y ait un avantage évident pour la discipline.
« Je pense que si une écurie peut contribuer au championnat, en particulier si GM décide de devenir propriétaire d’une équipe, c’est une autre histoire », a déclaré en conférence de presse Toto Wolff, patron et copropriétaire de l’écurie Mercedes.
« Et tant que c’est créatif, c’est-à-dire que nous augmentons la popularité du sport, nous augmentons les revenus du sport, alors aucune équipe ne s’y opposera », a-t-il dit.
Toto Wolff a toutefois précisé que la décision ne revenait pas aux équipes. La FIA a approuvé la demande d’Andretti l’année dernière avant de la transmettre à la Formule 1 pour qu’elle soit examinée, et finalement rejetée.
Les équipes ont fait valoir que le paiement d’entrée actuel de 200 millions de dollars, à répartir entre les 10 équipes existantes, est insuffisant alors que le sport est en plein essor et que certaines équipes sont valorisées à plus d’un milliard de dollars.
Cette situation pourrait également évoluer avec la nouvelle réglementation concernant les moteurs qui sera effective à partir de 2026, date à laquelle un nouvel accord commercial « Concorde » doit aussi être conclu.
Une équipe soutenue par General Motors serait susceptible de concourir avec des moteurs de marque Cadillac à partir de 2028 et s’approvisionnerait auprès d’un autre constructeur jusqu’à cette date.
« J’ai parlé à Mario (Andretti) une fois. Je n’ai pas parlé à son fils. Je n’ai pas parlé aux autres personnes qui sont derrière tout ça. Je ne sais pas qui ils sont. Je connais donc GM. GM est génial », a ajouté Toto Wolff.
Le patron français de Ferrari, Fred Vasseur, a réagi : « Il est certain, comme l’a dit Toto, que si c’est bon pour le sport, bon pour le spectacle, bon pour le business, et que cela ajoute de la valeur sur le plan sportif, nous sommes tous d’accord ».
Aucun commentaire n’a été fait par les représentants de la Formule 1 ou d’Andretti.
(Reportage d’Alan Baldwin à Londres, version française Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)