France/Coronavirus: Le scénario d’un confinement des plus fragiles écarté par le gouvernement
Le scénario d’une mise en place d’un confinement limité aux personnes fragiles pour les protéger contre l’épidémie de COVID-19 n’est pas à l’étude, a fait savoir vendredi la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
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L’idée avait été avancée la veille par l’infectiologue et membre du comité vaccin COVID-19 Odile Launay afin de maintenir une certaine vie sociale et économique dans le pays en cas de reprise en flèche de l’épidémie.
Elle a rappelé que cette hypothèse avait déjà été évoquée par le Conseil scientifique et remise sur la table dernièrement.
« Depuis le début, ça n’a pas été quelque chose qui a été envisagé », a dit Frédérique Vidal sur BFMTV.
« Les personnes qui se sentent vulnérables (…) s’autoconfinent naturellement. Il y a beaucoup de gens qui, bien qu’on ne soit plus en période de confinement, restent chez eux, sortent le moins possible, donc c’est déjà le cas », ajoute-t-elle.
A Matignon, on précise que le Conseil scientifique ne parle pas d’un confinement des plus fragiles mais recommande un autoconfinement, le temps que ce public termine sa vaccination.
« C’est plutôt comme ça que le gouvernement l’a entendu », dit une source de l’entourage du Premier ministre.
L’épidémiologiste et membre du comité scientifique Arnaud Fontanet a précisé vendredi matin qu’il serait effectivement « illusoire » de croire qu’à partir du moment où on confine les personnes les plus fragiles, « on puisse laisser le virus circuler dans le reste de la population ».
« On aurait une épidémie dévastatrice, qui toucherait les sujets jeunes, qui ne sont pas exempts de complications », a-t-il dit sur France inter, précisant qu’un jeune de 20 ans qui a contracté la maladie a une chance sur 200 d’aller à l’hôpital.
« Le message de l’autoconfinement des plus de 65, 75 ans (…), c’est surtout un message pour leur rappeler qu’ils sont extrêmement fragiles », a-t-il ajouté.
« Avec les variants qui arrivent, qui sont encore plus transmissibles, ils devront faire encore plus attention. Ce n’est pas du tout un message de relâchement pour les autres. »
(Caroline Pailliez, édité par Blandine Henault)