Une députée britannique dit avoir été évincée de l’exécutif car musulmane
par Michael Holden
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LONDRES (Reuters) – Une députée britannique a déclaré avoir été évincée d’un poste ministériel au sein du gouvernement conservateur du Premier ministre Boris Johnson en partie parce que sa religion musulmane mettait ses collègues mal à l’aise, rapporte le Sunday Times.
Cette accusation vient compliquer un contexte déjà difficile pour le gouvernement de Boris Johnson, vivement critiqué après avoir organisé des fêtes à Downing Street en pleine crise de COVID-19.
Nusrat Ghani, 49 ans, écartée de son poste de vice-ministre des Transport en février 2020, a déclaré au Sunday Times qu’un cadre du Parti conservateur lui a indiqué que sa foi musulmane a été évoquée comme une cause de son limogeage.
« Ces accusations sont complètement fausses et je les considère comme diffamatoires », a déclaré sur Twitter Mark Spencer, qui s’est identifié comme étant au coeur des accusations. « Je n’ai jamais utilisé ces mots qui m’ont été attribués. »
Boris Johnson a rencontré Nusrat Ghani pour discuter de ces allégations « extrêmement graves » en juillet 2020, a déclaré dimanche un porte-parole du bureau du Premier ministre.
« Il lui a ensuite écrit pour lui faire part de sa grave préoccupation et l’inviter à entamer une procédure de plainte officielle », a-t-il ajouté. « Elle ne l’a pas fait par la suite. »
« Le Parti conservateur ne tolère aucun préjugé ou discrimination d’aucune sorte. »
Les déclarations Nusrat Ghani interviennent après que l’un de ses collègues conservateurs a annoncé qu’il rencontrerait la police au sujet d’accusations selon lesquelles des cadres du gouvernement ont tenté de « faire chanter » les législateurs soupçonnés d’avoir voulu forcer Boris Johnson à démissionner en pleine polémique sur les soirées organisées pendant le confinement.
« On m’a dit que lors de la réunion de remaniement à Downing Street, la ‘musulmanité’ avait été soulevée comme un ‘problème’, que mon statut de ‘ministre des femmes musulmanes’ mettait mes collègues mal à l’aise », a déclaré Nusrat Ghani Sunday Times.
Dans sa réponse, Mark Spencer a déclaré que la députée a refusé de soumettre l’affaire à une enquête interne officielle lorsqu’elle a soulevé la question pour la première fois.
Le Parti conservateur a déjà été accusé d’islamophobie et un rapport publié en mai dernier l’a critiqué pour la manière dont il traite les plaintes de discrimination envers les musulmans.
(Version française Benjamin Mallet)