Troisième jour de pilonnage par Israël des quartiers sud de Beyrouth
BEYROUTH (Reuters) – L’armée israélienne a bombardé jeudi pour le troisième jour consécutif des quartiers du sud de Beyrouth contrôlés par le Hezbollah.
L’Agence nationale de l’information, dépendant du ministère libanais de l’Information, a également fait état de frappes aériennes et de tirs d’artillerie ayant visé la ville de Bint Jbeil dans le sud du Liban durant la nuit.
Cinq personnes ont été tuées lors de raids aériens sur les localités de Bazourieh et Jumayjimah, a-t-elle ajouté.
Les autorités libanaises n’ont pas fourni de bilan humain du pilonnage du sud de Beyrouth, zone en grande partie évacuée.
Sur le plan diplomatique, un conseiller politique du président du Parlement libanais Nabih Berri, Ali Hassan Khalil, a déclaré mercredi soir que les négociateurs libanais s’étaient entendus avec l’émissaire américain Amos Hochstein sur les grandes lignes d’un accord de cessez-le-feu.
Interrogé par la chaîne Al Jazeera, Ali Hassan Khalil a précisé que la proposition avait été transmise par Amos Hochstein à Israël, ajoutant n’avoir reçu aucune réponse jusqu’à présent.
Il a réaffirmé que tout accord de trêve devrait s’appuyer sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité, adoptée en 2006, qui appelait à la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah, au retrait des forces israéliennes du Liban, au désarmement du Hezbollah et à son retrait de la zone au sud du Litani, fleuve situé à une trentaine de kilomètres de la frontière israélo-libanaise.
Selon ce proche de Nabih Berri et de l’organisation chiite pro-iranienne, le Hezbollah est prêt à « respecter ce qui est écrit dans ces textes ». Il ajoute que le Liban ne verrait pas d’objection à ce que les Etats-Unis ou la France participent à la surveillance d’un éventuel cessez-le-feu.
« Nous sommes à un point où nous n’avons jamais été aussi proches d’un arrangement depuis le début de la guerre », a déclaré quant à lui à Reuters le ministre israélien de l’Energie Eli Cohen, membre du cabinet de sécurité.
Israël réclame cependant de pouvoir conserver sa liberté d’action où cas où le Hezbollah se réimplanterait dans le sud du Liban, estimant que les casques bleus de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) n’ont pas apporté la preuve de leur efficacité dans la région.
« Nous serons moins indulgents que par le passé envers les tentatives de créer des bastions dans des territoires proches d’Israël », a déclaré Eli Cohen.
Une condition jugée inacceptable par Ali Hassan Khalil.
« Aucun Libanais (…) n’accepterait qu’Israël ait une liberté de mouvement au Liban », a-t-il dit.
(Rédigé par Riham Alkousaa et Tom Perry; Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)
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