Nawaf Salam forme son gouvernement
BEYROUTH (Reuters) -Le Liban s’est doté samedi d’un nouveau gouvernement sous la conduite du Premier ministre Nawaf Salam qui s’est engagé à mettre l’accent sur les réformes financières, la reconstruction et la mise en œuvre d’une résolution des Nations unies présentée comme la pierre angulaire de la stabilité à la frontière libanaise avec Israël.
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Cette annonce est intervenue après plus de trois semaines de négociations avec les partis politiques rivaux au Liban – où les postes gouvernementaux sont répartis en fonction de l’appartenance religieuse – et après plusieurs jours d’impasse concernant les ministres musulmans chiites, généralement désignés par le Hezbollah, soutenu par l’Iran, et par son allié chiite Amal.
L’envoyé adjoint des États-Unis pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a prévenu vendredi que les États-Unis considéraient la participation du Hezbollah au nouveau gouvernement comme une « ligne rouge » et a remercié Israël d’avoir porté des coups dévastateurs au groupe, dans une déclaration controversée qui a déclenché des protestations au Liban.
Le part chiite Amal, dirigé par le président du Parlement Nabih Berri, a été autorisé à choisir quatre des membres du nouveau cabinet, dont le ministre des finances Yassin Jaber, et à donner son aval à un cinquième.
Le cabinet est maintenant chargé de rédiger une déclaration de politique générale et de tracer les grandes lignes de l’approche et des priorités du futur gouvernement et devra ensuite obtenir un vote de confiance du parlement libanais pour être pleinement habilité.
Le président français, Emmanuel Macron, s’est « entretenu avec le Président du conseil désigné Nawaf Salam ce samedi 8 février 2025 pour le féliciter de la formation du gouvernement moins d’un mois après l’élection du président Aoun et lui adresser tous ses voeux de succès », a fait savoir l’Elysée.
« Le président de la République a également félicité le président Aoun et le président du parlement Nabih Berri pour leur contribution décisive à ce résultat. »
Emmanuel Macron « a réitéré l’engagement de la France à se tenir aux côtés du Liban pour l’aider à faire face aux multiples défis qui se présentent au nouveau gouvernement tant sur le plan intérieur que régional ».
« Il a réitéré son voeu que celui-ci soit capable de rassembler les Libanais, de répondre à leurs aspirations et à leurs besoins, et de mener les réformes nécessaires au redressement économique, à la stabilité, à la sécurité et à la souveraineté du Liban. »
(Maya Gebeily et Laila Bassam ; version française Nicolas Delame, avec la contribuition d’Elizabeth Pineau)