L’Ukraine et la Russie s’apprêtent à signer un accord sur la reprise des exportations de céréales en mer Noire
par Ezgi Erkoyun et Max Hunder
ISTANBUL/KYIV (Reuters) – L’Ukraine et la Russie signeront vendredi un accord pour la reprise des exportations ukrainiennes de céréales depuis les ports de la mer Noire, ont déclaré la présidence turque et les Nations unies, ce qui suscite l’espoir d’atténuer une crise alimentaire mondiale aggravée par la guerre en Ukraine.
La Russie et l’Ukraine, troisième et quatrième exportateurs mondiaux de céréales, enverront leurs ministres des Infrastructures et de la Défense, respectivement, à une cérémonie de signature prévue vendredi dans les bureaux du palais de Dolmabahce à 13h30 GMT à Istanbul, ont déclaré trois sources à Reuters.
Le Kremlin a confirmé que son ministre de la Défense Sergueï Choigou signerait l’accord conclu par la Turquie et l’Onu, quelques heures après que le président ukrainien Volodimir Zelensky a laissé entendre dans une allocution vidéo diffusée la veille que les ports ukrainiens de la mer Noire pourraient bientôt être débloqués.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, devaient également assister à la cérémonie.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a aggravé la hausse des prix des denrées alimentaires et met en péril les approvisionnements alimentaires mondiaux, Moscou bloquant les exportations agricoles de l’Ukraine après s’être emparé d’une grande partie de la côte ukrainienne.
L’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier, suivi par une série de sanctions des pays occidentaux contre Moscou, a également fait grimper les prix de l’énergie et craindre un arrêt des livraisons de gaz en provenance de la Russie, qui fournissait avant la guerre 40% du gaz de l’UE.
Les détails complets de l’accord n’ont pas été publiés immédiatement, mais l’agence de presse russe TASS, citant une source anonyme, a rapporté que trois ports ukrainiens, dont celui d’Odesa, où plus de 20 millions de tonnes de céréales sont coincées, seraient rouverts.
« Et demain, nous attendons également des nouvelles pour notre État en provenance de Turquie – concernant le déblocage de nos ports », a dit jeudi le président ukrainien dans une allocution jeudi soir.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a dit jeudi sur Twitter que la rencontre de vendredi à Istanbul marquerait « la première étape pour résoudre la crise alimentaire actuelle ».
Les États-Unis ont également salué l’accord, en soulignant qu’ils s’attachaient à tenir la Russie responsable de sa mise en oeuvre.
Moscou, qui décrit la guerre en Ukraine comme une « opération militaire spéciale », a nié toute responsabilité dans l’aggravation de la crise alimentaire, et accuse les sanctions occidentales de freiner ses propres exportations d’aliments et d’engrais, et l’Ukraine d’avoir placé des mines flottantes dans ses ports de la mer Noire.
Les Nations unies cherchent depuis deux mois à mettre au point un mécanisme associant Kyiv, Moscou et la Turquie, qui contrôle les détroits menant à la mer Noire et se pose en médiatrice, pour relancer les exportations depuis les ports ukrainiens via des couloirs maritimes sécurisés et faciliter les expéditions russes de céréales et d’engrais.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que l’Union européenne avait proposé d’assouplir certaines de ses sanctions contre Moscou afin de renforcer la sécurité alimentaire mondiale.
La Turquie avait annoncé la semaine dernière un accord avec la mise en oeuvre de contrôles conjoints des céréales dans les ports, avec Ankara garantissant la sécurité des exportations ukrainiennes en mer Noire.
(Reportage Reuters, rédigé par Mark Heinrich; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)
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