Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Liban: Les frappes israéliennes se poursuivent, le Hezbollah réplique

Soutenez notre chaîne de télévision chrétienne à partir de 1 €/mois.

par Maya Gebeily, Tom Perry et James Mackenzie

JERUSALEM/BEYROUTH (Reuters) – L’armée israélienne a annoncé mardi avoir ciblé des dizaines de sites du Hezbollah dans le sud du Liban, poursuivant la campagne de bombardements massifs qui a causé lundi la mort de plus de 500 personnes, un bilan d’une ampleur inégalée depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990.

Le mouvement chiite dit quant à lui avoir visé dans la nuit plusieurs cibles militaires israélienne, une fabrique d’explosifs et l’aérodrome militaire de Megiddo notamment, avec des missiles Fadi.

L’armée israélienne a annoncé avoir identifié près de 55 projectiles lancés depuis le territoire libanais, en avoir abattu la majorité, et que plusieurs se sont abattus sur la Haute Galilée.

Elle dit par ailleurs avoir frappé une cellule de combattants du Hezbollah et que ses chars ont touché d’autres cibles appartenant ou groupe pro-iranien.

Herzi Halevi, le chef d’état-major de Tsahal, a prévenu qu’il n’était pas question d’accorder le moindre répit au Hezbollah et que les frappes israéliennes allaient s’intensifier ce mardi.

« La situation exige une action poursuivie, intense, sur tous les fronts », a-t-il dit après une nouvelle évaluation de la situation.

Les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui s’est dit « horrifié » lundi par la situation au Liban n’ont pour l’heure pas eu de répercussion sur le terrain.

La France a toutefois réclamé par la voix de son nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, l’organisation en urgence d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies alors que se déroule à New York l’Assemblée générale des Nations unies.

BORELL DENONCE LE PRIX PAYE PAR LES CIVILS

« Nous constatons à quel point le prix payé par les civils au Liban est intolérable, inacceptable », a réagi le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, lors d’un échange avec la presse à New York.

Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a condamné dans un communiqué ce qu’elle a qualifié de frappes aériennes « aveugles » qui ciblent les civils.

« Il est urgent de mettre fin à la spirale de violence avant que la situation échappe à tout contrôle. Nous appelons à une cessation immédiate de hostilités », a-t-elle dit.

Najib Mikati, le président démissionnaire du Conseil des ministres libanais, doit s’y rendre afin d’y « nouer des contacts », ont annoncé ses services.

Les frappes israéliennes interviennent après des échanges de tirs transfrontaliers parmi les plus nourris depuis le début d’un conflit qui s’intensifie parallèlement à la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Le Hezbollah dit soutenir le Hamas depuis l’attaque de ce dernier dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 et le déclenchement de la guerre dans l’enclave palestinienne.

Les frappes conduites lundi par Tsahal ont tué 558 personnes, dont 50 enfants et 94 femmes, et fait 1.835 blessés, selon un bilan dressé par les autorités libanaises qui signalent en outre que des dizaines de milliers de personnes ont quitté le sud du pays, le plus souvent vers Beyrouth, la capitale.

Selon un responsable de l’Organisation mondiale de la Santé, certains hôpitaux sont débordés par le nombre de blessés qu’ils doivent soigner.

Nasser Yassine, le ministre libanais chargé de coordonner la gestion de crise, a déclaré à Reuters que 89 refuges temporaires avaient été créés dans des écoles et sur d’autres sites pour une capacité d’accueil totale de 26.000 personnes.

L’intensité des frappes aériennes israéliennes et les incertitudes entourant le temps que durera cette campagne conduisent de nouvelles compagnies aériennes à annuler des vols vers l’aéroport de Beyrouth.

A la mi-journée, une trentaine de vols à l’arrivée et au départ de Beyrouth avaient déjà été annulés, selon des informations visibles sur le site internet de l’aéroport.

Air France a annoncé avoir prolongé jusqu’à lundi prochain la suspension de ses liaisons entre pris et Beyrouth.

(Maya Gebeily et Tom Perry à Beyrouth, avec Clauda Tanios et Nadine Awadallah à Dubaï, avec Michal Aleksandrowicz à Paris; version française Nicolas Delame, édité par Kate Entringer)

tagreuters.com2024binary_LYNXMPEK8N08J-FILEDIMAGE

Les commentaires sont fermés.

LES ARTICLES LES PLUS LUS