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Les élections reviennent à choisir entre démocratie et autocratie, dit Lai

par Ben Blanchard

TAIPEI (Reuters) – L’élection présidentielle de janvier prochain à Taiwan revient à choisir entre la démocratie et l’autocratie, a déclaré le vice-président William Lai, favori du scrutin, alors que la Chine a procédé à des exercices militaires autour de l’île.

Pékin a lancé ces opérations pour protester contre une récente visite de William Lai aux Etats-Unis à l’aller et au retour d’un déplacement au Paraguay.

La Chine, qui considère Taiwan comme l’une de ses provinces, voit dans le candidat à la présidence un dangereux séparatiste.

Le ministère taïwanais de la Défense a déclaré dimanche matin que 25 avions de l’armée de l’air chinoise avaient franchi la ligne médiane du détroit de Taiwan ces dernières 24 heures.

Une carte publiée par le ministère a mentionné la présence d’avions de chasse Su-30 et J-11.

Il n’y avait dimanche aucun signe d’une poursuite des exercices militaires chinois.

Dans une interview diffusée samedi soir sur une chaîne de télévision taïwanaise mais réalisée alors qu’il trouvait à New York le week-end dernier, William Lai déclare que ce n’est pas à la Chine de décider du résultat des élections de janvier.

La Chine ne devrait pas « faire d’histoires pour rien », a-t-il aussi déclaré à propos de la colère exprimée par Pékin à chaque voyage à l’étranger des dirigeants taïwanais.

« Ma position est que Taiwan ne fait pas partie de la République populaire de Chine. Nous sommes disposés à nous lier à la communauté internationale et à parler à la Chine sous la garantie de la sécurité », a-t-il dit.

L’élection présidentielle « n’est pas un choix entre la paix et la guerre », a-t-il aussi déclaré. (…) Nous avons le droit de choisir si nous voulons la démocratie ou l’autocratie. C’est le vrai choix que nous devons faire dans cette élection ».

La Chine a exigé que le gouvernement de Taiwan accepte que les deux rives du détroit de Taiwan fassent partie d' »une seule Chine », ce que Taipei a refusé.

Les exercices chinois de samedi ont été plus modestes que les deux opérations similaires menées en août dernier et en avril de cette année, qui faisaient elles aussi suite à la visite de dirigeants taïwanais aux Etats-Unis.

La Chine et les États-Unis tentent aujourd’hui un rapprochement, et les présidents chinois et américains pourraient se rencontrer à l’occasion de la tenue en octobre à San Francisco du sommet de l’APEC, le Forum pour la coopération économique en Asie-Pacifique.

(Reportage Ben Blanchard avec Greg Torode et James Pomfret à Hong Kong; version française Elizabeth Pineau)

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