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L’Azerbaïdjan accuse la France de favoriser une guerre dans le Caucase

BAKOU (Reuters) – Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a accusé mardi la France de créer un environnement favorable à une nouvelle guerre dans le Caucase du Sud en fournissant des armes à l’Arménie.

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La France a approuvé le mois dernier de futurs contrats de défense avec l’Arménie.

« La France déstabilise non seulement ses colonies passées et présentes, mais aussi notre région, le Caucase du Sud en soutenant les tendances séparatistes et les séparatistes », a déclaré Ilham Aliev, lors d’une conférence sur la décolonisation à Bakou, la capitale du pays.

« En armant l’Arménie, elle installe une politique militariste, encourage les forces revanchardes en Arménie et prépare le terrain à de nouvelles guerres dans notre région », a poursuivi le président azerbaïdjanais.

Paris n’a pas fait de commentaire officiel dans l’immédiat mais une source diplomatique a rappelé que « la France est résolument engagée en soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Arménie ».

« La France est mobilisée, avec ses partenaires européens et américains, en faveur d’une paix juste et durable dans le Sud-Caucase, fondée sur les principes de la reconnaissance de la souveraineté, de l’inviolabilité des frontières et de l’intégrité territoriale de l’ensemble des pays de la région », a dit la source à Reuters.

La semaine dernière, la France a officiellement protesté contre l’Azerbaïdjan, après avoir mis au jour une campagne de désinformation numérique visant à remettre en cause la capacité de la France à organiser les Jeux olympiques et paralympiques 2024 à Paris.

Signe de ces tensions, le président Ilham Aliev a déclaré que la France était responsable de « la plupart des crimes sanglants de l’histoire coloniale de l’humanité ».

Depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, Bakou et Erevan se sont livré plusieurs guerres autour de l’enclave disputée du Haut-Karabakh, territoire azerbaïdjanais aux mains de sécessionnistes arméniens jusqu’à sa reprise par les forces de Bakou en septembre dernier, provoquant un exode massif de la quasi-totalité des 120.000 Arméniens du territoire.

Des années de médiation par l’Union européenne, les États-Unis et la Russie n’avaient pas réussi à amener l’Arménie et l’Azerbaïdjan à signer un accord de paix. Les deux Etats doivent encore s’entendre sur la démarcation de leur frontière commune, qui reste fermée et hautement militarisée. Des escarmouches frontalières, souvent mortelles, se produisent régulièrement.

L’Azerbaïdjan souhaite des pourparlers de paix bilatéraux avec l’Arménie et pense pouvoir parvenir rapidement à un accord sans médiation occidentale, a déclaré mardi à Reuters le conseiller présidentiel azerbaïdjanais Hikmet Hajiyev.

« Un accord de paix ne relève pas de la physique nucléaire. S’il y a de la bonne volonté, les principes fondamentaux d’un accord de paix peuvent être élaborés en peu de temps », a-t-il déclaré.

Mais sur la question de l’implication de l’Occident, il a ajouté : « Nous avons besoin de paix dans notre région, pas à Washington, Paris ou Bruxelles. »

L’Azerbaïdjan, qui entretient des liens étroits avec la Turquie, s’est retiré à plusieurs reprises ces derniers mois des pourparlers de paix organisés sous l’égide des États-Unis et de l’Union européenne, qu’il accuse tous deux de partialité en faveur de l’Arménie.

Cette semaine, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a reconnu que l’UE avait contribué aux progrès dans les discussions sur un traité de paix, mais il a déclaré que les deux parties continuaient « à ne pas parler le même langage diplomatique ».

Hikmet Hajiyev a déclaré que les États-Unis avaient fait preuve de « deux poids, deux mesures et d’une attitude non constructive ». L’Azerbaïdjan s’est également montré très critique à l’égard de la France, qui a déclaré le mois dernier avoir conclu de nouveaux contrats de fourniture d’équipements militaires à l’Arménie.

(Reportage Nailia Bagirova, avec la contribution de John Irish, rédigé par Felix Light et Mark Trevelyan ; version française Gaëlle Sheehan et Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

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