L’attaque d’Israël contre le camp de Jabalia pourrait constituer un crime de guerre, selon l’Onu
(Reuters) – Le Haut-Comissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé mercredi sa préoccupation sur le fait que les frappes aériennes menées cette semaine par Israël contre le camp de réfugiés de Jabalia, dans la bande de Gaza, pourraient constituer des crimes de guerre.
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« Etant donné le nombre élevé de morts civiles et l’ampleur de la destruction à la suite des frappes aériennes contre le camp de réfugiés de Jabalia, nous avons de graves préoccupations sur le fait que ce sont des attaques disproportionnées qui pourraient constituer des crimes de guerre », ont écrit sur les services du Haut-Commissaire onusien aux droits de l’homme sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Un porte-parole de l’armée israélienne avait confirmé mardi que le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, avait été ciblé par les bombardements sans précédent menées dans l’enclave palestinienne en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Il a indiqué que l’offensive avait permis de tuer un « commandant très haut placé du Hamas ».
Ces frappes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabalia et ses environs, densément peuplés, ont tué 50 personnes et blessé 150 autres, selon le directeur de l’hôpital indonésien de Gaza.
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré mercredi que la France était « profondément inquiète du très lourd bilan pour les populations civiles palestiniennes » à la suite de ces bombardements.
« (La France) rappelle que la protection des populations civiles est une obligation du droit international qui s’impose à tous », a ajouté le Quai d’Orsay dans un communiqué, réitérant son appel en faveur d’une trêve humanitaire immédiate.
(Reportage Rami Ayyub; version française Jean Terzian)