L’Allemagne doit constituer des réserves budgétaires pour la prochaine crise, déclare Scholz
par Christian Kraemer et Michael Nienaber
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BERLIN (Reuters) – La lutte contre la pandémie de COVID-19 est le plus grand défi du nouveau gouvernement allemand, a déclaré jeudi le chancelier nouvellement élu, Olaf Scholz, ajoutant que Berlin devait créer des réserves budgétaires dès maintenant pour être prêt à affronter la prochaine crise.
S’exprimant au ministère des Finances lors d’une cérémonie de passation de pouvoirs entre Olaf Scholz et le président du Parti libéral-démocrate (FDP), Christian Lindner, le nouveau chancelier a déclaré que le rôle du ministre au sein de la coalition tripartite était « très spécial » car il devait s’occuper de tous les aspects politiques du gouvernement.
À son tour, Christian Lindner s’est engagé à respecter les règles fiscales de la constitution, à utiliser l’argent des contribuables avec parcimonie et à s’efforcer d’obtenir des finances publiques solides, tout en remerciant Olaf Scholz pour une coopération de confiance lors des négociations pour former une nouvelle coalition.
La coalition tripartite – qui regroupe le SPD, le FDP et les Verts – est parvenue à un accord sur un projet de budget supplémentaire visant à injecter plus de 50 milliards d’euros de dette dans un fonds spécial destiné à investir dans la protection du climat, ont déclaré des sources à Reuters le mois dernier.
La nouvelle coalition devrait adopter et présenter un projet de budget supplémentaire mercredi prochain.
Dans leur accord de coalition, les trois partis ont fait part de leur volonté de réformer les règles fiscales de l’Union européenne, appelée pacte de stabilité et de croissance (PSC), afin de permettre davantage d’investissements dans la transition écologique.
Le nouveau gouvernement a accepté de recourir à une clause d’urgence pour la troisième année consécutive afin de suspendre les limites strictes en matière de dette publique en 2022 et de permettre d’émettre de nouveaux emprunts à hauteur de 100 milliards d’euros. Cela s’ajoutera à une nouvelle dette nette, qui a atteint en 2020 un niveau sans précédent de 130 milliards d’euros et de près de 240 milliards d’euros en 2021.
À partir de 2023, la nouvelle coalition au pouvoir souhaite revenir au « frein à l’endettement », inscrit dans la constitution et qui plafonne le déficit du budget fédéral.
(Version française Anait Miridzhanian, édité par Blandine Hénault)