La Première ministre critiquée en raison des liens de son mari avec la Russie
par Andrius Sytas
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VILNIUS (Reuters) – La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, est la cible d’appels à la démission depuis des révélations selon lesquelles son mari est en partie propriétaire d’une entreprise qui a maintenu ses activités en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.
La station de radio publique estonienne ERR a rapporté cette semaine que Stark Logistics, une entreprise de transport estonienne dans laquelle le mari de Kaja Kallas, Arvo Hallik, détient indirectement une part de 25%, a livré une usine de conteneurs d’aérosols en Russie.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, Starks Logistics a gagné 1,5 million d’euros en servant cette usine qui appartient à une autre entreprise estonienne, a calculé quant à lui le quotidien Eesti Paevaleht.
« Ce dont je suis absolument certaine et confiante, c’est que les entreprises de mon mari ne se livrent à aucune activité immorale », a affirmé Kaja Kallas, citée mercredi par ERR.
Arvo Hallik a quant à lui déclaré qu’il vendait ses parts dans Stark Logistics.
Le président Alar Karis et le chef des sociaux-démocrates, partenaire minoritaire de la coalition gouvernementale de Kaja Kallas, ont demandé jeudi à la Première ministre libérale de centre droit de fournir des explications détaillées.
Le grand quotidien Postimees juge dans un éditorial vendredi que Kaja Kallas s’est montrée évasive dans ses réponses et « conseille amicalement à la Première ministre de commencer à faire ses valises aujourd’hui, afin d’éviter de partir encore plus honteuse à l’avenir ».
Deux sondages récents montrent qu’une majorité des personnes interrogées souhaite qu’elle se retire.
(Reportage Andrius Sytas à Vilnius, version française Stéphanie Hamel, édité par Jean-Stéphane Brosse)