Grande-Bretagne : Des réductions d’impôts annoncées pour relancer la croissance
LONDRES (Reuters) – Le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a dévoilé mercredi un projet de budget qui prévoit de baisser les cotisations sociales et de rendre permanentes des incitations à l’investissement pour les entreprises, des mesures destinées à soutenir l’économie du pays avant des élections nationales probablement l’an prochain.
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Jeremy Hunt, qui présentait son « budget d’automne » à la Chambre des communes, a aussi annoncé une forte augmentation des prestations sociales et un gel des taxes sur l’alcool jusqu’en août 2024.
« Après une pandémie mondiale et une crise énergétique, nous avons pris des décisions difficiles pour remettre notre économie sur les rails », a-t-il déclaré en introduction de son discours.
« Au lieu d’une récession, l’économie a progressé. Au lieu de chuter comme prévu, les revenus réels ont augmenté. Notre plan pour l’économie britannique fonctionne. Mais le travail n’est pas terminé ».
Le gouvernement prévoit de réduire à partir de janvier de deux points de pourcentage le taux des cotisations salariales pour les employés, fixé actuellement à 12%, et d’un point celui pour les travailleurs indépendants, aujourd’hui de 9%.
Londres va aussi entériner de manière permanente le dispositif d’amortissement dit « full expensing », permettant aux entreprises de déduire de leur bénéfice imposable l’intégralité du coût de certaines installations et machines. Ce dispositif devait initialement expirer en 2026.
« Il s’agit du plus important soutien jamais donné à l’investissement des entreprises dans l’histoire récente », a déclaré Jeremy Hunt.
ABAISSEMENT DES PRÉVISIONS
A court terme toutefois, les perspectives de l’économie britannique apparaissent moroses.
Le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de 0,7% en 2024, soit beaucoup moins que la précédente prévision d’une croissance de 1,8% délivrée en mars par le Bureau de responsabilité budgétaire (OBR), chargé d’évaluer les dépenses publiques.
La croissance devrait atteindre 1,4% en 2025 puis 1,9% en 2026, des prévisions là-aussi inférieures aux attentes précédentes de 2,5% et 2,1% respectivement.
Les nouvelles projections de l’OBR prévoient aussi une inflation de 2,8% l’an prochain, contre 0,9% attendu en mars.
Face à l’effort budgétaire consenti, le gouvernement prévoit de s’endetter un peu plus que prévu : le programme d’émissions de dette pour l’année fiscale en cours 2023-2024 a certes été réduit mais de façon moindre que prévu.
(Reportage William Schomberg, version française Stéphanie Hamel et Blandine Hénault)