Corée du Sud-Le Parlement doit se prononcer sur une nouvelle motion de destitution visant Yoon
par Josh Smith et Ju-min Park
SEOUL (Reuters) – Le Parlement sud-coréen doit se prononcer samedi sur une nouvelle motion de destitution déposée contre le président Yoon Suk Yeol, qui a tenté d’imposer la loi martiale dans son pays au début du mois.
Les députés doivent voter le nouveau projet de loi de destitution à 16h00 (07h00 GMT) samedi, et d’importantes manifestations sont attendues en amont du scrutin.
Yoon Suk Yeol a survécu samedi dernier à une première motion de destitution au Parlement, menée par l’opposition, après que des membres de son parti, le Parti du pouvoir populaire (PPP), ont boycotté le vote.
Le chef du PPP, Han Dong-hoon, a depuis appelé ses membres à se prononcer en faveur de la motion.
Les partis d’opposition comptent 192 députés sur les 300 qui siègent au Parlement, au moins huit membres du PPP doivent donc voter en faveur de la destitution de Yoon Suk Yeol pour que la motion soit adoptée. Sept membres du PPP ont déjà fait part de leur intention de voter la motion.
S’il était destitué, Yoon Suk Yeol perdrait ses pouvoirs mais resterait en fonction jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle le révoque ou le rétablisse dans ses fonctions. Dans l’intervalle, le premier ministre Han Duck-soo assurerait l’intérim.
En cas de révocation ou de démission de Yoon Suk Yeol, une élection présidentielle devra être organisée sous 60 jours.
Yoon Suk Yeol, qui est sous le coup d’une enquête pénale pour insurrection, n’a montré aucune intention de démissionner, déclarant jeudi qu’il se « battrait jusqu’au bout ».
(version française Camille Raynaud)