COVID-19/UA : le Maroc plaide pour un dispositif continental de surveillance génomique
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a souligné mercredi la nécessité de mettre en place un dispositif continental de surveillance génomique par séquençage pour freiner la propagation de la pandémie de COVID-19 en Afrique.
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S’exprimant par visioconférence lors de la 38e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine (UA), le ministre a relevé qu’un plan de renforcement des capacités continentales en la matière permettrait de détecter l’apparition d’éventuelles souches mutantes et d’évaluer leur impact sur la transmissibilité et la résistance aux vaccins.
Rappelant que la pandémie de COVID-19 a mis le monde à rude épreuve en n’épargnant aucun continent, M. Bourita a noté que la pandémie comporte des défis d’autant plus complexes qu’ils sont évolutifs, dans la mesure où partout dans le monde et en Afrique en particulier, elle agit comme un facteur aggravant qui exalte et exacerbe les fragilités ainsi que les inégalités.
Pour autant et en dépit de prédictions pessimistes, le continent a su montrer toute sa résilience, a-t-il dit, relevant que l’Afrique a payé un lourd tribut économique et social à la crise sanitaire. C’est donc autant la pandémie qu’il faut combattre que les impacts qu’elle induit, selon lui.
Pour ce faire, dès les premiers mois de la pandémie, le roi Mohammed VI a appelé à la consécration d’une gestion africaine de la crise.
Par ailleurs, le ministre a passé en revue les principales observations du Maroc sur la stratégie continentale africaine qu’a constitué la riposte de l’UA contre le COVID-19.
Pour ce qui est de la connaissance et de la gestion de la pandémie, M. Bourita a fait observer que les Centres Régionaux des CDC Afrique et les points focaux nationaux assumeront un rôle de collecte et de diffusion des données épidémiologiques avec les CDC Afrique. Il s’agit de mettre en place un cadre de gouvernance et des opérations pour fournir une expertise aux niveaux national et continental.
Abordant le risque important d’infection des professionnels de santé par le nouveau coronavirus, qui pourrait s’aggraver avec l’avènement de ses nouveaux variants, le ministre a estimé que cette question méritait d’être inclue dans la stratégie continentale, en appuyant les pays membres en matière de protection des professionnels de santé.
Insistant sur l’importance de la vaccination effective d’une masse critique de la population africaine, il a souligné que le Maroc a été parmi les premiers pays africains à lancer sa campagne de vaccination. Elle permettra de vacciner, à titre gratuit, la population marocaine âgée de plus de 17 ans, ainsi que les résidents étrangers au Maroc.