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Que dit la Bible de l’Etat d’Israël et de la guerre en Palestine ?

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L’avenir d’Israël pose encore de très grands problèmes. Parviendra-t-il à disposer de tout le territoire promis à Abraham par Genèse 15 :18 (du fleuve d’Egypte au fleuve d’Euphrate) ? D’autre part, tous les Juifs ne semblent pas encore désireux d’aller vivre en Israël.

I. Israël : lutteur avec Dieu.

1. Nom donné à Jacob lors de son retour en Mésopotamie, au moment où il avait franchi le torrent de Yabboq et après sa lutte avec l’ange à Péniel (Genèse 32 :23-30). Voir Jacob.

2. L’ensemble des descendants de Jacob, à n’importe quelle époque : ils portaient déjà ce nom du vivant de leur père (Genèse 34.7). Cette appellation était courante lors des marches dans le désert (Exode 32.4 ; Deutéronome 4.1 ; 27.9) mais on disait plus volontiers « Enfants d’Israël ». Jusqu’à la mort de Saül, ces deux expressions « Israël » et « Enfants d’Israël », prises dans un sens national, englobaient l’ensemble des Hébreux sans distinction de tribus. Mais diverses raisons, en particulier géographiques, tendaient déjà à séparer Juda du reste d’Israël. La distinction était déjà chose reconnue avant que s’effectuât la scission en deux royaumes (1 Samuel 11.8 ; 17.52 ; 18.16). Voir Juda. Tant que dura la monarchie unique, on maintint l’usage du terme général d’« Israël » (1 Rois 11.42). Dans le parallélisme typique de la poésie hébreu, le nom d’Israël, placé dans une 2e version, correspond souvent au nom de Jacob figurant dans le premier verset (Nombres 23.7,10,21 ; 24.5 ; Psaumes 14.7). Après l’exil, l’expression « Israël » se rapporte fréquemment aux diverses tribus revenues à Jérusalem (Esdras 9.1 ; 10.5 ; Néhémie 9.2 ; 11.3).

3. Les tribus qui vécurent indépendamment de la tribu de Juda. La première scission en deux royaumes se produisit à la mort de Saül. Les tribus du nord et de l’est proclamèrent roi Ich-Bocheth, fils de Saül, tandis que la tribu de Juda suivait David. Dès lors, les 10 tribus sont souvent appelées « Israël ».

Ich-Bocheth régna deux ans, puis fut assassiné, mais 7 ans s’écoulèrent avant que l’ensemble d’Israël conférât l’onction royale à David (2 Samuel 2.10,11 ; 5.1-5). Des rivalités subsistèrent qui, à la mort de Salomon, amenèrent le schisme final. 10 tribus suivirent Jéroboam et celle de Juda resta seule attachée à la maison de David. Quant à celle de Siméon, elle avait son héritage « au milieu de l’héritage des fils de Juda » (Josué 19.1). Les 10 tribus qui se séparèrent de la dynastie davidique furent : Ruben, Gad, la demi-tribu de Manassé, située à l’est du Jourdain, et à l’ouest de ce fleuve l’autre demi-tribu de Manassé, Ephraïm, Issacar, Zabulon, Nephthali, Aser, Dan, en dernier lieu Benjamin, dont une portion du territoire avec ses localités principales de Béthel, Guilgal, et Jéricho appartenait au royaume du nord.

Les causes de la scission étaient les suivantes : 1. Le droit d’aînesse conféré à Joseph (1 Chroniques 5.1) et la vieille jalousie entre les deux tribus puissantes d’Ephraïm et de Juda. Cette rivalité avait amené une rupture momentanée dans le royaume, après la mort de Saül. La divergence se manifesta de nouveau après la défaite d’Absalom, parce que Juda fut la première tribu qui souhaita la bienvenue au roi, lorsqu’il revint (2 Samuel 19.16,41). En embellissant somptueusement Jérusalem, Salomon provoqua, entre Juda et le N., un regain de jalousie qui aboutit à la séparation définitive, à la mort du roi. 2. Le luxe exagéré du souverain excitait le mécontentement. Le peuple gémissait sous de lourdes charges. Pour subvenir à l’entretien et à la splendeur de sa cour, comme pour effectuer de grands travaux, Salomon multiplia les impôts et les corvées (1 Rois 5.2,3,6). 3. L’idolâtrie, favorisée par les mariages avec des étrangères (1 Rois 11.1-13). La corruption des moeurs, qu’encourageaient subtilement les adeptes des faux cultes, gagna toutes les classes de la société. L’attachement à la religion de l’Eternel ayant faibli, le principal facteur d’unité était détruit. 4. La folie dont fit preuve Roboam, en refusant d’accorder au peuple sa demande raisonnable d’allègement des impôts. L’opposition royale favorisa les tendances à la désintégration et précipita l’effondrement (1 Rois 12.3-5,12-16).

Le royaume du nord, avec ses 10 tribus, avait deux fois plus d’habitants que Juda, et presque trois fois plus d’étendue. Mais sa situation l’exposait davantage à la guerre, et il était moins facile à défendre que le territoire de Juda. D’autre part, le royaume du nord était une nation apostate, et l’abandon de Dieu mine inéluctablement la stabilité d’un Etat. Dans l’Israël du nord, le niveau moral était fort bas et les éléments les meilleurs de la population avaient renoncé à suivre les pratiques d’une religion contrefaite : les sacrificateurs et les Lévites émigrèrent dans le royaume de Juda (2 Chroniques 11.13,14). Sichem fut tout d’abord la capitale du royaume du nord ; puis ce fut Tirtsa ; Omri fonda Samarie et y transféra le siège du gouvernement (1 Rois 12.25 ; 14.17 ; 15.21 ; 16.23,24). Jéroboam, premier roi de l’Israël du nord, craignit que son peuple, en allant à Jérusalem pour y adorer Dieu, ne revînt au souverain de la dynastie légitime. C’est pourquoi il éleva deux sanctuaires : l’un à Dan, dans l’extrême N., l’autre à Béthel, au sud de son royaume. En chacune de ces localités, Jéroboam érigea un veau d’or, qu’il adjoignit au culte de l’Eternel (1 Rois 12.26-32). Dieu fit proférer son jugement contre Jéroboam et ses descendants, à cause de cette apostasie partielle. Lorsque Nadab, fils de Jéroboam, eut régné deux ans, cette dynastie fut anéantie (1 Rois 15.25-31). Dix-neuf rois se succédèrent sur le trône du royaume du nord. Voir Chronologie. L’ensemble de leurs règnes embrasse 210 ans ; 7 de ces rois ne régnèrent que deux ans ou même moins ; 8 furent tués ou se suicidèrent, et la couronne passa à d’autres familles. Deux fois seulement quatre membres de la même famille détinrent successivement le pouvoir royal. Aucun de ces souverains ne fit disparaître les veaux de Béthel et de Da Achab, influencé par sa femme, la perverse et païenne Jézabel, porta l’apostasie à son comble en remplaçant la religion de l’Eternel par celle de Baal. Mais Dieu suscita à cette époque des prophètes qui luttèrent sans cesse, au péril de leur vie, pour le maintien du culte de l’Eternel. Les plus marquants furent Elie et Elisée. Après la suppression du culte de Baal, d’autres prophètes, particulièrement Osée et Amos, travaillèrent à l’assainissement moral de la nation.

De nombreuses guerres sévirent entre Israël et Juda. Les deux royaumes ne s’allièrent que lorsque la dynastie d’Omri occupa le trône d’Israël ; Yoram, fils aîné de Josaphat, roi de Juda, épousa Athalie, fille d’Achab, roi d’Israël. L’essor du royaume de Syrie, dont Damas devint la capitale, influença nécessairement la politique du royaume d’Israël, son proche voisin. Les deux Etats se firent souvent la guerre, mais ils s’unirent contre les Syriens, au temps d’Achab. 120 ans plus tard, la Syrie et le royaume d’Israël s’allièrent de nouveau dans le but de prendre Jérusalem. Ahaz, roi de Juda, fut terrifié à l’idée de perdre son trône et même sa vie. Sans confiance en l’Eternel, et contrairement aux exhortations d’Esaïe, il n’hésita pas à appeler au secours Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, au prix de son indépendance. Juda dut payer un tribut annuel à l’Assyrie, et Ahaz alla rendre hommage à Tiglath-Piléser (2 Rois 16.8-10). Ce dernier délivra Juda des envahisseurs, ravagea l’Israël du nord, battit les Philistins, assiégea Damas puis s’en empara, et tua Retsîn. Le roi d’Assyrie déporta les habitants de Nephtali et les Israélites établis à l’est du Jourdain ; il trempa dans l’assassinat de Péqah, ou l’ordonna, et plaça Osée sur le trône du royaume d’Israël, vers 730 avant J.-C. Après la mort de Tiglath-Piléser, Osée se révolta contre l’Assyrie. Les armées assyr. envahirent de nouveau le royaume d’Israël. En 722 (721), Samarie tomba et un grand nombre de ses habitants furent emmenés en Assyrie. Voir Captivité, Sargon. Les colons de cinq districts assyriens vinrent habiter les lieux qu’avaient dû abandonner les Israélites déportés. Ces étrangers, mélangés à ceux des Israélites de la Palestine centrale qui avaient échappé à la captivité, furent à l’origine du peuple samaritain. La déportation des Israélites fut la sanction de leurs péchés contre l’Eternel, qu’ils avaient abandonné : ils s’étaient mis à adorer d’autres divinités et à suivre les coutumes des nations païennes, influencés par leurs mauvais rois (2 Rois 17.7,8). Les Israélites, devenus infidèles, avaient rompu l’alliance de Dieu (2 Rois 17.15 ; Exode 20 ; Osée 6.7 ; 8.1) et méprisé ses lois. Leur apostasie s’était manifestée de deux façons : ils avaient adopté les coutumes des nations rejetées par le Seigneur 2 Rois 17.8,15,17 ; Osée 2.13 ; 4.2,11,15 ; Amos 2.6-9 ; puis ils s’étaient livrés au culte des veaux d’or institué par les rois d’Israël et à l’idolâtrie générale qui en était résultée (2 Rois 17.8,16 ; Osée 8.4-6 ; 10.5,8 ; 13.2-4). Ils continuèrent à pécher, bien que Dieu les eût avertis par les prophètes et par des interventions dramatiques (2 Rois 17.13 ; Amos 2.9-11 ; 4.6-13). Leur péché provoqua le schisme, l’avilissement, le jugement. Séparés de la tribu de Juda, donc affaiblis, ils furent vaincus par leurs ennemis. L’idolâtrie, l’intempérance, la débauche débilitèrent les hommes et leur enlevèrent la volonté de résister. Manquant de caractère, d’idéal moral, les soldats de l’Israël du nord ne valaient pas mieux que les guerriers égyptiens, assyriens et babyloniens.

II. Vocation et destinée prophétique d’Israël.

1. La vocation d’Israël est d’être le peuple élu, suscité après le triple échec d’Eden, du déluge et de Babel Genèse 2 pour apporter au monde la Révélation divine et le Sauveur promis. En appelant Abraham, Dieu lui promet a) qu’il possédera pour toujours un pays, la Palestine, b) que ses descendants seront une nation particulièrement privilégiée, c) qu’ils deviendront le canal d’une bénédiction universelle (Genèse 12.1-3). L’alliance offerte à Abraham (Genèse 15.18 ; 17.3-8 ; 22.16-18) est solennellement confirmée à tout Israël rassemblé au Sinaï (Exode 19.4-6 ; 24.7-11). Paul résume en ces termes les grâces insignes accordées au peuple élu : A lui « appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et (de lui) est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement » (Romains 9.4-5). Jamais nous ne serons trop reconnaissants à Israël de nous avoir donné les deux tiers de notre Bible et par-dessus tout la connaissance du vrai Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ ; car, ne l’oublions pas, « le salut vient des Juifs » (Jean 4.22).

Des soldats de la Commande du Front Intérieur israélien se promènent dans une rue de Césarée, en Israël./Photo prise le 19 octobre 2024/REUTERS/Rami Shlush

2. La déportation, le retour de l’exil, la crucifixion du Messie et la dispersion mondiale d’Israël. Le rejet de la théocratie, la désobéissance à l’Eternel et l’idolâtrie attirèrent sur le peuple le jugement, la perte de l’indépendance nationale et la déportation, pour les 10 tribus en Assyrie, et pour Juda à Babylone (2 Rois 17.1-23 ; 2 Chroniques 36.14-21). Les 10 tribus restèrent dans la dispersion (v. ce mot), tandis qu’après 70 ans une partie de Juda retourna à Jérusalem (cf. Esd. et Néh.). Le temple fut reconstruit et la communauté juive reconstituée, mais le peuple ne retrouva jamais son unité et le « trône de David » ne fut pas restauré. Cependant, au travers des épreuves de la captivité, les Juifs avaient été délivrés de leur penchant à l’idolâtrie et ils étaient plus attachés que jamais au monothéisme. C’est parmi eux que put naître le Messie. Reconnu et accepté par « ceux qui attendaient la consolation d’Israël » (Luc 2.25-32 ; 38 ; Jean 1.45 ; etc.), Jésus ne fut « pas reçu par les siens » (au plan national) et finalement crucifié (Jean 1.11 ; 5.18 ; 7.5 ; 8.59 ; 9.22 ; 10.31 ; 11.47-50 ; 12.10-11 ; 37-40 ; 19 :6-16 ; Matthieu 13.3,10-15 ; 21.38 ; 22.2-7 ; 23.37-39 ; 26.59 ; 27.20-25 Luc 11.29-32 ; 19.14 ; etc.). Déjà, les prophètes avaient clairement annoncé ce rejet du Messie par son peuple (Esaïe 49.7 ; 52.14 ; 53.1-8 ; Psaumes 2.1-2, ; Actes 4.25-27 ; Psaumes 22.7 ; Zacharie 11.12-13 ; 12.10, etc.). Les paroles du Christ mettent directement ce fait en rapport avec la ruine de Jérusalem et la dispersion mondiale des Juifs (Matthieu 21.38-43 ; 22.7 ; 23.36,38 ; 24.2 ; Luc 19.41-44 ; 21.20-24 ; 23.28-31). La dispersion d’Israël sur toute la face de la terre annoncée également par les prophètes (Deutéronome 4.27 ; 28.64,68 ; Jérémie 9.15 ; 29.14 ; 31.8 ; Esaïe 43.5-6) fut grandement renforcée après la prise de Jérusalem par Titus en 70 après J.-C.

Depuis ce moment-là, trois prédictions bibliques se sont réalisées de façon étonnante : a) Dieu a préservé l’existence même de son peuple, car il a promis de le faire subsister jusqu’à la fin des temps (Jérémie 31.35-36 ; Lévitique 26.44-45 ; Ezéchiel 11.16) ; b) ce peuple exilé a connu de grandes souffrances, mais Dieu jugera tous ceux qui lui auront fait du mal, selon Genèse 12.3 ; Deutéronome 28.65-67 ; Lévitique 26.36,38-39 ; Jérémie 30.11 ; Osée 3.4 ; Zacharie 2.12. Les persécutions imposées à Israël sont en effet la honte des pays soi-disant chrétiens. c) Pendant l’absence des Juifs, la Palestine est devenue déserte (Lévitique 26.33-34 ; Deutéronome 29.21-24 ; Esaïe 5.6 ; 6.11-12 ; Zacharie 7.14).

3. La résurrection et la conversion d’Israël. Ezéchiel a une vision saisissante du rassemblement et de la résurrection nationale d’Israël, dispersé parmi toutes les nations (Ezéchiel 37.1-14). Dieu a promis formellement qu’il ramènerait son peuple dans le pays de ses pères (Ezéchiel 34.13-14 ; 36.24 ; 37.25 ; Esaïe 14.1-2 ; 34.16-17, etc.). Il semble bien qu’il a commencé à le faire sous nos yeux par le retour des Juifs en Palestine. Le désert et le pays aride refleurissent (Esaïe 35.1-10 ; Ezéchiel 36.10-11,33,38), on a planté des millions d’arbres, on tente même de coloniser à nouveau le Néguev. Ce renouvellement extérieur prépare la conversion finale d’Israël à son Messie, conversion annoncée aussi bien par l’A.T. que par le N.T. (Ezéchiel 36.24-27 ; 39.28-29 ; Zacharie 12.10 ; 13.8-9 ; Actes 3.19-20 ; Romains 11.11-15,23,25-31). Elle sera le signal de merveilleuses bénédictions pour le monde, et le prélude à l’établissement du règne glorieux du Seigneur. Sachons nous en réjouir et prier avec foi « pour la paix de Jérusalem » (Esaïe 62.6-7).

III. L’Etat d’Israël.

Dès la fin du XIXe siècle, des Juifs ont établi en Palestine de nombreuses colonies agricoles, encouragés en partie par le baron Ed. de Rothschild. Le Mouvement Sioniste, fondé en 1897, fit beaucoup pour préparer les Israélites à un retour dans leur ancienne patrie. Une nouvelle impulsion fut donnée par la fameuse déclaration Balfour, promettant de la part des Alliés qu’après la première guerre mondiale un Foyer National Juif serait constitué dans la terre de leurs pères. Puis les persécutions hitlériennes, tandis qu’elles anéantissaient en Europe 1/3 des Juifs, en poussaient beaucoup à immigrer en Palestine, malgré l’opposition grandissante des Arabes. Enfin, au moment où l’Angleterre abandonnait son mandat sur le pays, le 15 mai 1948 fut pro- clamé l’Etat indépendant d’Israël. Depuis la conquête de Neboukadnetsar en 607 avant J.-C., Israël avait connu 2555 années de sujétion et de dispersion. L’intervention des Nations Unies donna à la Jordanie la vieille ville de Jérusalem et la partie centrale du pays à l’ouest du Jourdain. L’Etat d’Israël ainsi formé était exigu et curieusement découpé : 20000 km2, y compris la partie désertique du Néguev au sud, avec 951 km. de frontières terrestres et 254 de limites maritimes ; Gaza devenait une enclave égyptienne et, sur un point au nord-ouest de Jérusalem, le territoire israélien n’avait que quelques km. de large.

Des soldats israéliens opèrent lors d’une incursion dans le sud du Liban. /Photo prise le 13 octobre 2024/REUTERS/Artorn Pookasook

Depuis, la Palestine a connu une période agitée. En 1956, Israël lança une campagne éclair contre Gaza et le Sinaï, au moment même où l’Angleterre et la France déclenchaient une attaque contre l’Egypte et le Canal de Suez.

L’intervention des grandes puissances imposa le cessez-le-feu et le retrait des Israéliens, non sans qu’ils aient fait un butin inimaginable et forcé l’ouverture du golfe d’Akaba à leur navigation.

La guerre des six jours, en juin 1967, eut des résultats encore plus spectaculaires. Convaincu qu’il était menacé d’extermination, Israël bouscula les armées qui l’encerclaient. En moins d’une semaine, il occupa la vieille ville de Jérusalem et toute la rive ouest du Jourdain, Gaza, tout le Sinaï jusqu’au Canal de Suez et le massif du Golan en Syrie dominant la Haute Galilée. Les Etats arabes, ulcérés, n’ont jamais admis l’existence d’Israël, leurs pertes territoriales ni la situation faite à leurs réfugiés.

En octobre 1973, éclata une quatrième guerre, le jour même du Yom Kippour, qui de nouveau bouleversa certaines données instables de la situation au Proche-Orient. La guerre du Kippour se termina de façon honorable pour tous les belligérants. Aux termes du traité de Washington (1979), l’Egypte reconnut une frontière définitive avec Israël qui lui restitua le Sinaï en 1982. En 1981, le Golan fut annexé. Israël occupa le Liban jusqu’à Beyrouth mais se retira dans le sud du pays en 1982-83.

Depuis 1987, les territoires occupés de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sont le théâtre d’un soulèvement populaire palestinien (Intifada = guerre des pierres). Le 31 juillet 1988, le roi Hussein annonce la rupture des liens légaux et administratifs entre Jordanie et Cisjordanie occupée afin de se « désengager ». En conséquence, le 20 août suivant, les habitants de la Cisjordanie deviennent citoyens palestiniens. Le souverain jordanien reconnaît l’Organisation de libération de la Palestine comme « seul et légitime représentant du peuple palestinien ». Toutefois, face à l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale, le premier ministre israélien Itzhak Shamir présente un plan pour organiser des élections dans les territoires occupés en vue de leur autonomie administrative, conformément aux accords de Camp David (1979). En même temps, il relance la création des implantations juives dans ces régions.

En mai 1989, Yasser Arafat, le chef de l’O.L.P., reconnaît le droit Israël à l’existence en tant qu’Etat. En novembre 1989, l’O.L.P. accepte à Alger le principe de deux Etats (israélien et palestinien) en Terre Sainte, reconnaît le droit d’Israël à l’existence, rejette le terrorisme et adopte la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’O.N.U. comme base de négociation d’une conférence internationale pour la paix au Proche-Orient.

Les croyants bibliques ne peuvent qu’être impressionnés par l’actualité désormais criante de Luc 21.24. Jésus n’a-t-il pas dit en effet : « Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis ». Sommes-nous arrivés au terme des « temps des nations » et sommes-nous à la veille d’événements prophétiques encore plus considérables ?

Considérons d’autre part l’impressionnante progression de la population d’Israël. Il y avait en Palestine

en 1908 41000 Juifs
en 1932 175000 Juifs
en 1939 420000 Juifs
en 1948 655000 Juifs
en 1952 1405000 Juifs
en 1972 2650000 Juifs dans l'Etat d'Israël, plus 344000 Musulmans
en 1987 3590000 Juifs et 785000 Musulmans.

Comment ne pas penser à Ezéchiel 36.10-11,33-38 ? La ville de Tel-Aviv-Jaffa, fondée en 1909, a 322800 habitants. L’hébreu est redevenu une langue vivante ; la moindre parcelle de terre est mise en valeur, et l’irrigation se fait par tous les moyens possibles ; on a découvert et remis en activité les anciennes mines de cuivre de Salomon près d’Eilat (refermées depuis lors à cause de la chute du cours du cuivre), des puits de pétrole ont été forés, et les richesses minérales de la mer Morte sont exploitées, tandis que l’industrialisation du pays se poursuit rapidement. Il a d’ailleurs un très grand besoin de produire et d’exporter pour équilibrer sa balance commerciale.

L’avenir d’Israël pose encore de très grands problèmes. Parviendra-t-il à disposer de tout le territoire promis à Abraham par Genèse 15 :18 (du fleuve d’Egypte au fleuve d’Euphrate) ? D’autre part, tous les Juifs ne semblent pas encore désireux d’aller vivre en Israël.

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