Pavel Durov, patron de Telegram, juge son arrestation en France inappropriée
Pavel Durov, le fondateur de l’application de messagerie Telegram, a déclaré jeudi en fin de soirée que les autorités françaises auraient dû contacter son entreprise pour transmettre leurs plaintes plutôt que de l’arrêter personnellement.
S’exprimant pour la première fois depuis son placement en détention et sa mise en examen fin août, il a nié les accusations selon lesquelles Telegram est un « paradis anarchique ».
Via la messagerie, Pavel Durov s’est dit surpris de l’enquête des autorités françaises visant Telegram, indiquant que Paris avait accès à une « ligne directe » qu’il avait contribué à mettre en place.
Les autorités françaises auraient pu à l’époque contacter le représentant de Telegram dans l’Union européenne, a-t-il ajouté.
« Si un pays est mécontent d’un service sur internet, la pratique établie est d’ouvrir une action en justice contre le service lui-même », a-t-il écrit.
« Utiliser des lois datant de l’ère pré-smartphone pour inculper un DG de crimes commis par de tierces parties sur une plateforme qu’il dirige est une approche erronée ».
Pavel Durov, qui possède la nationalité française ainsi que des passeports russe et émirati, a été arrêté le 24 août à son arrivée en France puis a été mis en examen, accusé notamment de « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée ».
Dans les commentaires de jeudi soir, il a admis que Telegram n’était pas parfait mais a nié toute inconduite liée à l’application.
« Les accusations dans certains médias selon lesquelles Telegram est une sorte de paradis anarchique sont complètement fausses », a-t-il dit. « Nous supprimons chaque jour des millions de publications et chaînes néfastes ».
Dans un nouveau message vendredi sur Telegram, Pavel Durov s’engage à oeuvrer à une modération digne de ce nom sur l’application afin de passer d’une « zone de critique » à une zone « d’éloge ».
« 99,999% des utilisateurs de Telegram n’ont rien à voir avec la criminalité, c’est le 0,001% impliqué dans des activités illicites qui crée une mauvaise image pour la plateforme entière et compromet les intérêts du presque milliard de nos utilisateurs », souligne-t-il.
(Ron Popeski et Dominique Patton; version française Jean Terzian et Sophie Louet)
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