« Pas de sens », pour l’heure, d’envoyer des avions à l’Ukraine, dit Berlin
BERLIN (Reuters) – La question d’envoyer ou non des avions de chasse à l’Ukraine n’a « pas de sens à l’heure actuelle », a déclaré jeudi le chancelier allemand Olaf Scholz dans un entretien à la télévision publique, alors que Kyiv presse pour que ses alliés occidentaux lui fournissent des appareils modernes.
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
Critiqué par le passé pour sa réticence à fournir à l’Ukraine des chars lourds de combat, Olaf Scholz a estimé que les difficultés d’autres alliés de Kyiv à répondre aux demandes de celui-ci justifiaient sa position selon laquelle les livraisons d’armes devaient être décidées et effectuées conjointement par les Occidentaux.
Berlin a annoncé plus tôt ce mois-ci l’envoi de chars de fabrication allemande Leopard à l’Ukraine et a donné son feu vert pour que d’autres alliés fassent de même.
En dépit de cette décision, les livraisons prennent du temps, du fait d’un manque de stocks.
« Peut-être est-ce là une indication de l’importance de se coordonner, avec les Etats-Unis par exemple, et de préparer ces décisions avec soin afin qu’elles fonctionnent », a déclaré Olaf Scholz à la chaîne de télévision ZDF.
Depuis qu’elle a obtenu de ses alliés l’envoi de chars d’assaut afin de faire face à l’offensive accrue de la Russie dans l’est du pays, l’Ukraine presse pour recevoir des avions de chasse modernes, comme des F-16 – un type d’appareil dont Berlin ne dispose pas.
A la veille du premier anniversaire de l’invasion russe, Olaf Scholz a dit craindre que la guerre s’éternise, ajoutant cependant que l’Allemagne et ses alliés occidentaux continueraient de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire.
Le chancelier allemand a ajouté que le président russe Vladimir Poutine devra, à un moment ou un autre, admettre que ses objectifs en lançant ce que Moscou décrit comme une « opération militaire spéciale » étaient irréalisables.
(Reportage Maria Martinez et Thomas Escritt; version française Jean Terzian)