Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Le Journal Chrétien

Un média d’espérance

Inscription à la newsletter

L’Ukraine propose à la Russie un statut neutre contre des garanties

par Yesim Dikmen et Daren Butler

Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.

JE FAIS UN DON MAINTENANT

ISTANBUL (Reuters) – L’Ukraine a proposé mardi d’adopter un statut neutre en échange de garanties pour sa sécurité, lors d’une séance de négociations avec la Russie en Turquie, ce qui constitue les propositions de sortie de crise les plus détaillées et les plus concrètes depuis le début de l’invasion russe de son territoire le 24 février.

La proposition de l’Ukraine signifie qu’elle n’adhérerait à aucune alliance militaire et qu’elle n’hébergerait pas de bases militaires étrangères sur son sol, ont dit les négociateurs ukrainiens.

Kyiv propose aussi une période de consultation de 15 ans sur le statut de la Crimée, annexée par la Russie en 2014. Cette consultation ne pourrait toutefois débuter qu’avec un cessez-le-feu complet sur le terrain, ont précisé les négociateurs ukrainiens devant les journalistes à Istanbul.

Les garanties de sécurité réclamées par l’Ukraine en échange de sa neutralité seraient identiques aux dispositions de l’article 5 de l’Otan, qui constitue une clause de défense collective.

La Pologne, Israël, la Turquie et le Canada pourraient figurer parmi les pays garants de cet éventuel dispositif.

« Si nous parvenons à consolider ces dispositions essentielles, et pour nous c’est le plus fondamental, alors l’Ukraine sera en position de régler effectivement la question de son statut actuel en tant que pays hors bloc et non nucléaire sous la forme d’une neutralité permanente », a dit le négociateur ukrainien Oleksander Chaly.

« Nous n’accueillerons pas de bases militaires étrangères sur notre territoire, ni le déploiement de contingents militaires sur notre territoire et nous n’intégrerons pas d’alliances politico-militaires », a-t-il ajouté, dans une déclaration retransmise à la télévision nationale ukrainienne.

« Les manoeuvres militaires sur notre territoire auront lieu avec l’assentiment des pays garants. »

Les négociateurs ukrainiens ont jugé que ces propositions étaient suffisamment étoffées pour permettre la tenue d’un sommet entre les présidents ukrainien Volodimir Zelensky et russe Vladimir Poutine.

L’OFFRE UKRAINIENNE VA ÊTRE TRANSMISE À POUTINE

Ils ont dit attendre désormais la réponse de Moscou à cette offre, formulée lors des premiers pourparlers de paix en présence directe depuis plus de deux semaines entre les deux pays.

Le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, a jugé pour sa part que ces pourparlers avaient été « constructifs » et il a annoncé que la proposition ukrainienne allait désormais être soumise à Vladimir Poutine.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que cette séance de pourparlers avait permis les avancées les plus significatives depuis le début des discussions entre l’Ukraine et la Russie.

Après plus d’un mois de guerre et alors que la situation semble s’enliser sur le terrain, avec des villes ukrainiennes toujours assiégées et bombardées mais une armée russe à l’arrêt au sol, voire en recul, la télévision ukrainienne avait pourtant rapporté que cette réunion à Istanbul avait débuté par un « salut glacial » et sans poignées de main entre les deux délégations.

Les deux équipes de négociation se sont assises face à face le long d’une grande table installée dans une salle d’un palais de la présidence turque sur les rives du Bosphore. Sur des images diffusées par cette dernière, on a pu voir la présence inattendue de l’homme d’affaires russe Roman Abramovitch assis au premier rang des observateurs.

L’oligarque, qui avait accepté en début de conflit une demande de tentative de médiation de la part de l’Ukraine, a fait l’objet lundi de rumeurs d’empoisonnement après une réunion avec des négociateurs ukrainiens à Kyiv.

Ces informations de presse ont été minimisées à Kyiv, démenties à Moscou et jugées peu probables par les services de renseignement américains.

Membre de l’Otan, la Turquie partage des frontières maritimes en mer Noire aussi bien avec l’Ukraine qu’avec la Russie et elle entretient de bonnes relations avec les deux pays, ce qui l’a amenée à proposer sa médiation. Tout en jugeant inacceptable l’offensive russe en Ukraine, elle a aussi exprimé son opposition de principe aux sanctions occidentales contre Moscou.

La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février dans le cadre de ce qu’elle qualifie d' »opération militaire spéciale » destinée à démilitariser et « dénazifier » son voisin. L’Ukraine et ses soutiens occidentaux dénoncent une agression injustifiée.

(Avec Pavel Polityuk à Lviv, en Ukraine, version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Stéphane Brosse)

tagreuters.com2022binary_LYNXNPEI2S0J9-BASEIMAGE

Faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence...

Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
Conscients du fait que le financement affecte l’indépendance des médias bénéficiaires et des journalistes qui y travaillent, nous ne recevons aucune aide de l’Etat et n’appartenons pas à un grand groupe industriel ou publicitaire. De ce fait, les sujets que nous traitons et la manière dont nous le faisons est exempt d’intérêts particuliers, les analyses que nous publions sont réalisées sans crainte d'éventuelles pressions de ceux qui ont le pouvoir.
Si vous aimez le journalisme de qualité qui est l’acte d’informer, c’est-à-dire de collecter, sélectionner et vérifier l’information avant de la diffuser, soutenez notre mission en rejoignant l'équipe ou en faisant un don ci-dessous. N'hésitez pas à nous contacter sur [email protected]

JE FAIS UN DON

Les commentaires sont fermés.