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Le procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher s’ouvre à Paris

Cinq ans d’enquête, dix semaines d’audiences filmées, une première en matière de terrorisme, 14 accusés mais aussi des absents et des zones d’ombre : le procès « hors norme » des attentats de janvier 2015 s’ouvre mercredi devant une cour d’assises spécialement constituée à Paris.

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Du 7 au 9 janvier 2015, les attaques coordonnées visant le journal satirique Charlie Hebdo et un magasin casher ont fait 17 morts. Elles ont suscité une émotion et une solidarité mondiales exprimées à travers le slogan « Je suis Charlie ». Elles ont aussi marqué le début d’une vague d’attentats d’inspiration djihadiste qui a fait près de 250 victimes en France.

Dans un geste de défi et de résilience, Charlie Hebdo republie ce mercredi dans un numéro intitulé « Tout ça pour ça » des caricatures du prophète Mahomet qui lui avaient valu en 2006 les foudres des islamistes.

« Nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais », promet le directeur de Charlie Hebdo, Riss, lui-même blessé pendant la tuerie, dans un éditorial dédié à la mémoire de « Ceux que nous avons perdus ».

Interrogé à ce sujet, Emmanuel Macron s’est posé quant à lui en garant des libertés en France, notamment de celle de blasphémer.

C’est pour « venger le prophète » que Chérif et Saïd Kouachi ont clamé avoir froidement abattu dix membres de la rédaction du magazine, le 7 janvier 2015 en fin de matinée. L’attentat a été revendiqué par Al Qaïda dans la péninsule arabique, qui avait mis à prix la tête de Charb, le directeur de Charlie, après la publication des caricatures en 2006.

Le lendemain, un proche des frères Kouachi, Amedy Coulibaly, a abattu une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine). Le 9 janvier, il s’est enfermé avec des otages dans un magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, où il a tué quatre employés et clients juifs. Il a revendiqué son acte au nom du groupe Etat islamique.

Les trois meurtriers ont été abattus lors d’assauts quasi simultanés lancés par la police à l’Hyper Cacher et dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où les frères Kouachi s’étaient retranchés après deux jours de cavale.

Au terme d’une longue enquête, 14 complices présumés ont été renvoyés pour association de malfaiteurs terroriste devant une cour d’assises composées de magistrats professionnels. Onze accusés seront dans le box, les trois autres étant en fuite et, pour deux d’entre eux, présumés morts en Syrie. Ils risquent de 20 ans de prison à la perpétuité.

FRUSTRATION

« L’absence des auteurs directs va bien entendu engendrer un sentiment de frustration », a reconnu Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste, lundi sur France Info.

« Il faut relativiser cette absence. On sait d’expérience ce qui se passe quand les auteurs directs sont là », a-t-il ajouté, évoquant silences, dénégations, voire provocations à l’égard des victimes. « La plupart du temps, on n’apprend rien de plus. »

Le magistrat a contesté que les 14 accusés ne soient que des « sous-fifres », comme ont pu le dire certaines parties civiles. « Il n’y a pas de petites mains », a-t-il affirmé. « Il s’agit d’individus qui sont dans la logistique, l’organisation, la préparation des faits (…) Tout cela, c’est indispensable à l’action terroriste. »

Jean-François Ricard a enfin souligné l’importance d’un tel procès pour les victimes et leurs familles. « Ça va être un moment d’expression. Les premières semaines de ce procès, et c’est tout à fait nouveau, vont être consacrées à la parole des victimes. Elles vont pouvoir expliquer, demander, tenter de comprendre et ça, c’est fondamental. »

L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb el Rhazoui, qui était au Maroc le jour de l’attaque et qui s’est constituée partie civile, dit ne pas demander autre chose.

« Quel était le mobile de ce crime ? Les Kouachi n’avaient pas de différends avec nous : ils ne nous connaissaient pas », a-t-elle déclaré à Reuters. « S’ils sont venus commettre cette boucherie, c’est qu’ils croyaient en une idéologie et cette idéologie, il faut en faire le procès : c’est ce que j’attends. »

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