La France va bien enquêter sur le respect par l’Egypte d’un contrat secret de coopération, dit Attal
PARIS (Reuters) – La France va enquêter sur d’éventuelles infractions de l’Egypte aux conditions d’un accord secret de coopération dont l’existence a été révélée par le site d’investigation Disclose, et pas seulement sur la divulgation de documents confidentiels, a annoncé mercredi Gabriel Attal.
L' »enquête interne approfondie » lancée lundi par la ministre des Armées, Florence Parly, sur ces informations « porte sur deux volets », a précisé le porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres.
« La justice va être saisie sans délai » sur le premier volet, la « violation flagrante du secret de la défense nationale » mais l’enquête interne devra également « vérifier que les règles qui avaient été fixées pour cette coopération en matière de renseignement, les mesures qui avaient été prises pour qu’elles soient appliquées ont effectivement été mises en oeuvre », a-t-il expliqué.
Dans le cadre de la coopération entre la France et l’Egypte dans les domaines du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, l’utilisation des moyens répond à des exigences « strictes » et définies « très précisément », « connues de notre partenaire et régulièrement rappelées », a noté Gabriel Attal.
« Soyons extrêmement clairs: les problématiques domestiques sans rapport avec la lutte contre le terrorisme n’entrent aucunement dans le champ de cette mission de renseignement. »
Selon l’article publié dimanche par Disclose, assorti de dizaines de documents « confidentiel défense », l’Egypte utiliserait des renseignements fournis par la France pour bombarder des trafiquants à la frontière libyenne, et non des djihadistes comme convenu dans un accord secret en 2016.
(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)
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