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France: Les députés, appelés à ne pas « fuir leurs responsabilités », soutiennent l’aide à l’Ukraine

PARIS (Reuters) – Les députés français ont majoritairement apporté mardi soir lors d’un vote non contraignant leur soutien à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine, répondant à l’appel du Premier ministre Gabriel Attal de ne pas « fuir leurs responsabilités », alors que l’aide à Kyiv est devenue l’un des thèmes principaux de la campagne des élections européennes.

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L’accord a été approuvé par 372 députés, tandis que 99 l’ont rejeté – les élus de La France insoumise (LFI) et communistes principalement. Le groupe du Rassemblement national (RN) s’est abstenu.

Plus de deux ans après le début de l’invasion russe, le 24 février 2022; le gouvernement a organisé un débat à l’Assemblée nationale pour pousser le RN et LFI à exprimer une position claire vis-à-vis de la Russie, envers laquelle les deux formations sont souvent accusées de complaisance voire de proximité.

Dans son discours introductif, Gabriel Attal a salué sous les applaudissements la « résistance extraordinaire » du peuple ukrainien face à l’agression russe et présenté une victoire éventuelle des troupes de Moscou comme une menace non seulement pour l’Ukraine et ses voisins, mais pour l’ensemble de l’Europe.

« Evidemment que cette guerre a un coût dans la vie quotidienne (des Français), mais ce coût serait décuplé, sans commune mesure, si la Russie l’emportait sur l’Ukraine », a dit le Premier ministre, évoquant notamment l’agriculture et l’énergie.

« Tourner le dos à l’Ukraine, ce serait tourner le dos à nos valeurs. Ce ne serait certainement pas la paix, ce serait la porte ouverte à de nouveaux conflits et de nouvelles guerres », a-t-il insisté.

Evoquant l’accord de sécurité signé avec Kyiv pour l’après-guerre, comme sept autres pays l’ont fait jusqu’à présent, Gabriel Attal a appelé à « l’esprit de responsabilité de chacun au moment de voter ».

« Voter contre, c’est donner à Vladimir Poutine tous les arguments et un signal qu’il espère et qu’il attend », a-t-il lancé aux élus LFI et communistes qui ont dit en avoir l’intention, justifiant leur décision par un « simulacre de débat » et leur souhait d’une solution diplomatique négociée au conflit.

« S’abstenir c’est fuir, fuir ses responsabilités devant l’Histoire », a ajouté Gabriel Attal à l’intention des 88 élus du RN, dont le président Jordan Bardella avait justifié dès lundi la future abstention au nom d’une « position de principe » du parti d’extrême-droite qui consisterait à « soutenir l’Ukraine » tout en cherchant à « éviter l’escalade ».

« LIGNES ROUGES »

A la tribune de l’Assemblée, la présidente du groupe RN, Marine Le Pen, a fustigé la stratégie d’Emmanuel Macron visant selon elle à « instrumentaliser » le soutien à l’Ukraine pour stigmatiser les oppositions en affirmant que « soit on est pro-Macron, soit on est accusé d’être pro-Poutine ». « C’est abject », a-t-elle asséné, ajoutant n’avoir opté pour l’abstention que « par soutien pour l’Ukraine ».

A l’inverse, le groupe socialiste, dont le président Boris Vallaud a été le premier à prendre la parole après Gabriel Attal, les écologistes et à droite Les Républicains ont annoncé qu’ils voteraient en faveur de l’accord, comme les différentes composantes de la majorité présidentielle.

Les orateurs de nombreux partis ont cependant vivement critiqué les propos du président de la République Emmanuel Macron le mois dernier n’excluant pas l’envoi de troupes en Ukraine.

L’accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kyiv, conclu le mois dernier, prévoit la fourniture d’une assistance globale à l’Ukraine pour la protection et le rétablissement de son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues. L’aide doit aussi contribuer au relèvement économique et à la reconstruction du pays.

La France s’engage également à prendre des mesures de prévention et de « dissuasion active » pour éviter toute nouvelle agression de la Russie et à soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ainsi qu’une « interopérabilité » avec l’Otan.

Pour Jordan Bardella et son parti, cet accord contient deux « lignes rouges »: le soutien à une adhésion de l’Ukraine à l’UE et le principe de « dissuasion active » vis-à-vis de la Russie.

Des lignes rouges partagées en partie par LFI, qui s’oppose à l’intégration de l’Ukraine dans le bloc européen « tant qu’il n’y a pas d’harmonisation sociale ou fiscale », a indiqué mardi son coordinateur national, Manuel Bompard.

« A partir du moment où il y a ces lignes rouges, je ne vois pas comment nous pourrions voter positivement sur cet accord », a-t-il ajouté.

(Rédigé par Bertrand Boucey, Blandine Hénault et Tangi Salaün, avec Elizabeth Pineau, édité par Kate Entringer, Zhifan Liu et Jean Terzian)

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