Coronavirus: L’armée va être impliquée dans les vaccinodromes, dit Fischer
PARIS (Reuters) – L’armée française sera davantage associée à la campagne vaccinale contre le COVID-19, a déclaré lundi Alain Fischer, président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, qui a dit s’attendre à un retour à une forme de normalité d’ici l’été ou l’automne.
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Alain Fischer a précisé que l’armée allait être impliquée dans la mise en oeuvre de « vaccinodromes » que les autorités prévoient d’ouvrir dans plusieurs départements, dont un au Stade de France, en région parisienne (Seine-Saint-Denis), début avril.
« L’armée va être impliquée. Elle sait faire, elle a une logistique et elle participera de cette activité », a-t-il dit sur BFMTV.
« Plus il y a de corps professionnels et de compétences qui peuvent s’ajouter et vacciner, mieux c’est », a-t-il noté.
Le gouvernement a pour objectif de vacciner 30 millions de Français d’ici l’été, dont 10 millions dès la mi-avril et 20 millions à la mi-mai.
« Il y a une réflexion en cours pour exploiter au mieux les hôpitaux militaires », a expliqué lundi le cabinet de la ministre des Armées.
« La planification en cours vise à faire des hôpitaux militaires des centres de vaccination permanents au fur et à mesure de l’arrivée des doses et en fonction de nos moyens », a-t-il poursuivi.
L’armée a déjà contribué à la campagne de vaccination ces deux derniers week-ends, en mobilisant quatre hôpitaux militaires les 13 et 14 mars et deux les 20 et 21 mars, a précisé le cabinet.
Elle est par ailleurs mobilisée pour l’acheminement des doses de vaccin vers les territoires d’Outre-Mer. L’armée a ainsi procédé la semaine dernière à l’acheminement de 9.600 doses vers Saint-Pierre-et-Miquelon.
RETOUR À LA NORMALE
Face à une « troisième vague » de l’épidémie, la France a instauré samedi un confinement localisé à 16 départements, dont Paris et ses voisins franciliens, qui obligent notamment certains commerces jugés non essentiels à rester fermés.
Le gouvernement a toutefois fait des exceptions pour les coiffeurs, les fleuristes et les chocolatiers et le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a promis lundi un accompagnement pour toutes les autres enseignes fermées.
Il faudra de fait un certain temps « pour que la vie redevienne normale », a prévenu Alain Fischer.
« Il faut que la circulation du virus ait franchement diminué et il faut que les personnes les plus fragiles soient protégées », a-t-il dit sur BFM.
« Pour les personnes fragiles, d’ici fin mai on ne devrait pas être loin du but. Le retour d’une vie normale pourrait être à l’été, l’automne », a-t-il précisé.
(Claude Chendjou et Blandine Hénault, avec Tangi Salaun, édité par Marc Angrand)