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BNP affiche des résultats en hausse, l’Etat a amorti le choc pandémique

par Matthieu Protard et John O’Donnell

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PARIS (Reuters) – Comme beaucoup de ses concurrentes, BNP Paribas a annoncé vendredi une nette réduction de ses provisions pour créances douteuses, à la faveur du vaste plan de soutien de l’Etat à l’économie face à la pandémie de coronavirus.

Les Etats européens, dont la France, ont injecté des milliards d’euros dans l’économie en finançant des mesures de chômage partiel et en aidant les entreprises et les particuliers à honorer leurs échéances de prêts.

Ces dispositifs protègent toujours le système bancaire au moment où le nouveau variant Delta du virus, plus contagieux, rend la conjoncture plus incertaine.

Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNPP, a déclaré toutefois qu’il se préparait à une « reprise solide », après l’annonce par la plus grande banque de la zone euro d’un bond de 26,6% de son bénéfice net au deuxième trimestre.

L’Etat français a assoupli depuis la mi-mai ses restrictions sanitaires afin de faire repartir l’économie, les mesures de soutien et le « quoi qu’il en coûte » cher au chef de l’Etat, Emmanuel Macron, ayant fortement creusé les déficits publics.

La Cour des Comptes a invité récemment la France à réduire progressivement en 2021 et 2022 les mesures de soutien, tout en lui demandant de s’atteler au redressement des comptes publics qu’à partir de 2023, limitant ainsi dans l’immédiat l’impact de la crise sur les banques, leurs actionnaires ainsi que sur les emprunteurs.

L’espagnole BBVA, la deuxième banque russe VTB ainsi que la banque britannique NatWest ont également réduit leurs provisions pour créances douteuses, pariant également sur une amélioration de l’économie.

« Il est clair qu’elles bénéficient d’un soutien massif de l’État. C’est un soutien à l’économie, aux emprunteurs. Elles en bénéficient donc indirectement », a déclaré Jérôme Legras d’Axiom Alternative Investments.

FAUTE DE CONSOMMER, LES PARTICULIERS EPARGNENT

Au total, le résultat net de BNPP a atteint 2,91 milliards d’euros sur le trimestre alors que le coût du risque – qui mesure l’exposition potentielle au non remboursement des crédits – a reculé de 43,8% à 813 millions.

Le produit net bancaire a augmenté de 0,9%, le rebond de 9,5% des activités de banque de détail permettant de compenser le recul des activités de banque d’investissement.

Les revenus tirés des activités sur les actions de la banque ont été multipliés par 2,6 par rapport au deuxième trimestre 2020, tandis que ceux portant sur les obligations, les changes et les matières premières ont reculé de 43%.

La crise sanitaire a également eu un impact sur le comportement des clients des banques.

Les dépôts ont en effet augmenté de 7,5% par rapport au deuxième trimestre 2020, « en lien avec les effets de la crise sanitaire sur le comportement des clients », souligne la banque dans un communiqué, précisant que les encours de crédit ont augmenté pour leur part de 4,0% dans un contexte de taux bas.

Faute de pouvoir consommer, les particuliers ont garni leurs bas de laine, notamment leur assurance-vie en France, où la collecte brute a progressé de 72,6%.

Sur ses principaux marchés domestiques – la France, la Belgique et l’Italie -, BNP Paribas a recensé par ailleurs fin juin une hausse de plus de 25% des connexions à ses applications mobiles, le confinement ayant ainsi accéléré la transition numérique, au détriment des agences bancaires.

Le groupe – qui va verser un dividende complémentaire de 1,55 euro par action – prévoit de revoir en février sa politique de distribution lors de la présentation de ses résultats annuels et de son nouveau plan stratégique 2025.

A 13h20, le titre BNP reculait de 0,71%, globalement en ligne avec l’indice sectoriel Stoxx Europe 600 (-0,88%).

Les concurrentes Société générale et Crédit Agricole SA publieront respectivement leurs résultats trimestriels mardi et jeudi prochains.

(Reportage Matthieu Protard et Jean-Michel Bélot, édité par Jean Terzian et Blandine Hénault)

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