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Wall Street baisse, la Fed et Ford inquiètent les investisseurs

par David French

(Reuters) – La Bourse de New York a fini en baisse mardi à la veille de l’annonce jugée très probable d’une nouvelle forte hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, dans un climat rendu encore plus morose par l’avertissement de Ford sur les conséquences de l’inflation sur son activité.

L’indice Dow Jones a cédé 1,01%, ou 313,45 points, à 30.706,23 points.

Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a perdu 43,96 points, soit 1,13%, à 3.855,93 points, clôturant pour la troisième séance consécutive sous les 3.900, considérés comme un important « support » technique par les analystes. Ses 11 grands indices sectoriels ont fini dans le rouge.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 109,97 points (-0,95%) à 11.425,05 points.

Pour les investisseurs, une nouvelle hausse de taux de la Fed est acquise mercredi et la plupart d’entre eux pense qu’elle sera de 75 points de base (pdb). Certains n’écartent toutefois pas l’hypothèse d’un tour de vis encore plus déterminé, de 100 pdb, face à la vigueur de l’inflation aux Etats-Unis, quitte à prendre le risque d’une récession économique.

Au-delà de l’ampleur de ce relèvement de taux, ils s’interrogent en effet sur la suite et se demandent jusqu’où la Fed est prête à aller pour contenir la hausse des prix. Ils seront ainsi attentifs à ses nouvelles projections économiques et aux prévisions de ses membres sur l’évolution de la trajectoire de taux, fournies par leurs « dot plot ».

Or les signaux d’alerte sur l’impact de l’inflation et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement sur l’activité des entreprises se multiplient.

Moins d’une semaine après l’avertissement de FedEx (-3,38%), géant de la logistique et de la livraison de colis, Ford a annoncé lundi soir que ses coûts d’approvisionnement allaient s’alourdir d’environ un milliard de dollars de plus que prévu sur le troisième trimestre et que ses stocks de véhicules assemblés gonflaient en raison d’une pénurie de certains équipements.

Le titre du constructeur automobile a chuté de 12,32% et a entraîné dans son sillage celui de son concurrent General Motors (-5,63%).

« Les marchés subissent une certaine pression parce qu’il est évident que l’économie et le taux de croissance des bénéfices sont engagés dans un processus de ralentissement et sont en train de ralentir encore plus fortement », a dit Hugh Johnson, chef économiste de Hugh Johnson Economics à Albany.

« L’inquiétude, c’est que même si cela ralentit, la Réserve fédérale va nous dire de manière très ‘faucon’ qu’elle est très concentrée sur (l’objectif) de taux d’inflation de 2% et qu’elle va continuer à pencher en faveur d’une approche restrictive ou être très dure jusqu’à ce qu’elle arrive à ce niveau de 2%. »

Autre signe de nervosité sur l’évolution de l’activité des entreprises et de leurs bénéfices, Nike a perdu 4,47% après un abaissement de recommandation sur le titre par les analystes de Barclays, qui voient l’équipementier sportif souffrir des confinements réguliers dus au COVID-19 en Chine.

(Reportage Devik Jain et Ankika Biswas à Bangalore et David French à New York, version française Bertrand Boucey)

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