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Volkswagen: Troisième cycle de négociations salariales, la grève menace

WOLFSBURG (Reuters) – La direction de Volkswagen et les représentants des personnels ont tenu jeudi un troisième cycle de négociations salariales sans parvenir à un accord, les syndicats menaçant toujours d’une grève à compter du 1er décembre sur les sites allemands.

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Les syndicats ont appelé l’entreprise à faire « un grand pas » vers un compromis.

Ces discussions concernent les salaires de 120.000 des 300.000 employés de Volkswagen en Allemagne, répartis sur six usines régies par une convention collective distincte.

Volkswagen a exigé une baisse de 10% des salaires, affirmant qu’il est urgent de réduire les coûts et d’augmenter les bénéfices pour rester compétitif et défendre ses parts de marché face à la concurrence des entreprises chinoises et à la baisse de la demande de voitures en Europe.

En réponse, les syndicats ont proposé mercredi de renoncer aux primes pendant deux ans et de créer un fonds pour financer une réduction temporaire du temps de travail dans les secteurs les moins productifs de l’entreprise. Ils estiment que ces mesures permettraient d’éviter les licenciements et de générer 1,5 milliard d’euros d’économies.

Ce fonds serait alimenté par une augmentation salariale de 5,5%, que les travailleurs placeraient dans le fonds par solidarité envers leurs collègues des secteurs de l’entreprise souffrant de surcapacité et dont les emplois seraient menacés. Les syndicats n’ont pas fourni de détails sur la manière dont ces économies seraient générées.

Cependant, cette proposition est conditionnée à l’engagement de la direction de ne pas fermer d’usines, une demande que Volkswagen a refusé d’accepter.

Si la direction rejette leur proposition, les syndicats – une force puissante chez Volkswagen qui contrôle la moitié des sièges au conseil de surveillance – exigeront une augmentation de salaire de 7% et aucune fermeture d’usine.

Si leurs revendications n’étaient pas satisfaites, une grève générale débuterait le 1er décembre sur tous les sites allemands, marquant la première grande mobilisation chez VW AG depuis 2018, lorsque plus de 50.000 salariés s’étaient mobilisés pour des revalorisations salariales, ont averti les syndicats.

« Nous nous félicitons de l’ouverture des représentants des travailleurs concernant les mesures sur les coûts du travail et les surcapacités. Nous entrerons dans un échange détaillé lors des négociations pour évaluer financièrement ces propositions », a déclaré Gunnar Kilian, membre du conseil d’administration, dans un communiqué.

De son côté, Thorsten Groeger, représentant du syndicat IG Metall, a affirmé qu’une solution au conflit salarial était encore possible d’ici Noël, à condition que la direction fasse un grand pas en ce sens.

Des milliers de salariés se sont rassemblés jeudi matin dans le stade de football de Wolfsburg, où se situe le siège de Volkswagen, malgré des températures glaciales, brandissant des drapeaux et usant de sifflets.

Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise de Volkswagen AG, a averti que cette mobilisation n’était qu’un avant-goût de ce qui pourrait se produire en décembre.

D’autres entreprises, comme Ford, ont également annoncé des réductions d’effectifs, Ford prévoyant de diminuer sa main-d’œuvre européenne d’environ 14%.

Les syndicats ont appelé les principaux actionnaires de Volkswagen à réaliser des économies, une démarche qui, selon les analystes de Stifel, pourrait avoir des conséquences négatives pour le principal actionnaire, Porsche SE.

Selon une note de Stifel, la proposition des syndicats « semble assez éloignée de ce que nous pensons que la direction de VW espère obtenir dans les négociations ».

IG Metall a déclaré dans l’après-midi que les négociations étaient terminées et qu’une déclaration suivrait.

(Reportage de Victoria Waldersee ; version française Noémie Naudin et Mara Vîlcu ; édité par Augustin Turpin et Sophie Louet)

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