Plusieurs responsables de la BCE pour une baisse des taux, deux voix divergent
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PARIS/FRANCFORT (Reuters) – Plusieurs responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont plaidé mercredi en faveur d’une nouvelle baisse des taux directeurs en zone euro la semaine prochaine, mais certains se montrent sceptiques sur la trajectoire de l’inflation en raison des tensions au Moyen-Orient qui pourraient provoquer une nouvelle flambée des coûts de l’énergie.
La BCE a déjà abaissé ses taux à deux reprises cette année et une nouvelle réduction du taux de dépôt, actuellement à 3,5%, est presque entièrement intégrée par les marchés financiers pour le 17 octobre.
Cela suggère que les investisseurs s’attendent à ce que la banque accélère le rythme de son assouplissement monétaire après avoir progressivement porté son taux de dépôt à 4% depuis 2022 dans un contexte de flambée des prix provoquée par la reprise de l’activité après la pandémie de COVID-19 et par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cette baisse est jugée nécessaire au regard de la faiblesse de l’économie et du ralentissement rapide de la croissance des prix.
L’inflation dans la zone euro est repassée en septembre sous l’objectif de 2% de la BCE, à 1,8% sur un an selon une première estimation.
Une nouvelle baisse des taux d’intérêt de la part de la Banque centrale européenne est « très probable » en raison de la baisse de l’inflation dans la zone euro, a déclaré mercredi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France (BdF) et membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
« La victoire contre l’inflation est en vue », a-t-il dit sur franceinfo. « Ça veut dire que nous allons poursuivre la baisse des taux d’intérêt que nous avons commencée depuis le mois de juin. »
« Une baisse est très probable (la semaine prochaine) et ce ne sera d’ailleurs pas la dernière, simplement le rythme suivant dépendra de l’évolution du combat contre l’inflation », a-t-il ajouté, sans préciser l’ampleur de cette baisse.
Une enquête Reuters auprès d’économistes montre que plus de 90% d’entre eux anticipent une baisse des coûts d’emprunt la semaine prochaine, une majorité similaire pariant sur une autre baisse en décembre.
« Même si nous avons une réduction de 25 points de base maintenant et une autre en décembre, nous reviendrons à seulement 3% – toujours en territoire très restrictif », a déclaré le président de la banque centrale grecque, Yannis Stournaras, au Financial Times, plaidant lui aussi pour une poursuite de l’assouplissement monétaire.
Le Finlandais Olli Rehn, le Letton Martins Kazaks et le Portugais Mario Centeno se sont également prononcé en faveur d’une baisse du loyer de l’argent ce mois-ci, tandis que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a indiqué le mois dernier que la décision qui serait prise en octobre refléterait la confiance dans la baisse de l’inflation.
LE CAMP DES SCEPTIQUES
La BCE fait face à une économie en zone euro qui stagne depuis la majeure partie de l’année dernière et un marché du travail qui s’affaiblit, tandis que la croissance des salaires ralentit et l’inflation reflue plus rapidement que prévu.
Le Belge Pierre Wunsch reste toutefois indécis, estimant que des forces contraires sont en oeuvre: la croissance est faible, mais l’inflation intérieure est encore trop rapide et les tensions géopolitiques ont fait grimper les coûts de l’énergie, fait-il valoir.
« Y a-t-il un facteur décisif qui nous oblige à ouvrir la discussion en octobre? J’aimerais bien voir l’analyse des services de la Banque centrale », a-t-il déclaré au journal belge l’Echo.
Le gouverneur de la banque centrale slovaque, Peter Kazimir, a pour sa part déclaré mercredi n’être pas convaincu de la nécessité d’une baisse des taux directeurs la semaine prochaine, soulignant que des informations clés ne seraient disponibles qu’à l’approche de la réunion de décembre.
« Je dois dire que je ne suis pas complètement convaincu que nous devrions décider sur la base d’un seul bon chiffre, (à savoir) l’inflation de septembre qui est tombée en dessous de 2% », a-t-il dit.
« Pour nous, il est essentiel de décider à partir d’un ensemble d’informations. Et ces informations clés seront disponibles en décembre », a-t-il insisté.
Les investisseurs financiers voient désormais le taux de dépôt de la BCE tomber à 3% d’ici la fin de l’année et à 2% d’ici fin 2025, un niveau considéré par une grande partie de la communauté financière comme le « taux neutre », c’est-à-dire celui qui ne stimule ni ne freine la croissance économique.
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse, Bertrand Boucey et Claude Chendjou, avec la contribution de Balazs Koranyi à Francfort et de Jason Hovet à Prague, édité par Blandine Hénault)
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