L’Europe termine en baisse, incertaine sur l’activité
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PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi sous la pression du ralentissement de l’industrie et des problématiques budgétaires françaises.
À Paris, le CAC 40 a abandonné 0,5% à 7.565,62 points, tandis que le Dax allemand s’est replié de 0,39% et le Footsie britanniquea décliné de 0,17%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 0,47%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait une perte de 0,08% et que le Stoxx 600 reculait de 0,12%.
Les marchés européens ont terminé en baisse, inquiets des perspectives économiques médiocres en Europe, et alors que la France, deuxième économie du bloc, est confrontée à d’importants problèmes budgétaires.
Le secteur industriel demeure en territoire de contraction, ravivant les craintes que l’économie européenne ne parviennent pas à se reprendre cette année – les investisseurs estiment que la Banque centrale européenne devra assouplir ses taux plus rapidement qu’elle ne le prévoit cette année, de 75 points de base contre 50 points de base attendus précédemment.
Par ailleurs, le déficit budgétaire français pourrait dépasser 6% du PIB en 2024, a déclaré le ministre français de l’Économie, inquiétant les investisseurs sur la soutenabilité de la dette de l’Hexagone.
L’écart de taux entre le rendement du titre allemand à 10 ans et son équivalent français demeure dans la fourchette de 70-80 points de base atteinte lors de la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin.
Par ailleurs, les mesures de relance prises par la Chine pourraient ne pas avoir d’impact sur la croissance européenne.
« Les investisseurs restent sceptiques », constate Grégoire Kounowski, conseiller chez Norman K.
« En effet, pour nombre d’entre eux, les maux économiques du pays demeurent profonds, marché de l’immobilier à bout de souffle, consommation domestique en baisse, hausse du niveau de chômage des jeunes, retour d’un phénomène de déflation des prix et défiance des investisseurs étrangers plus forte que jamais », ajoute l’économiste.
A WALL STREET
Wall Street hésite à mi-séance, les investisseurs digérant les dernières données qui suggèrent un ralentissement de l’activité mondiale.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient un repli de 0,51% pour le Dow Jones, contre 0,1% pour le Standard & Poor’s 500, et une hausse de 0,15% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
Orange a annoncé mercredi son intention de se retirer du New York Stock Exchange (NYSE) pour se concentrer sur Euronext, citant le coût financier de cette cotation secondaire. Le titre a perdu 1,5%.
Air France-KLM a pris 6,8% après que JPMorgan a relevé sa recommandation sur le titre, le courtier disant voir un potentiel d’inflexion de la dynamique des bénéfices d’ici 2025.
SAP a reculé de 2,44% après une information selon laquelle l’éditeur allemand de logiciels fait l’objet d’une enquête aux Etats-Unis pour entente dans la fixation des prix.
Le Kazakhstan s’attend à ce que les résultats préliminaires d’une procédure d’arbitrage contre des majors pétrolières internationales soient connus d’ici décembre, plus rapidement que prévu, tandis que le brut s’est affaissé mercredi. TotalEnergies a reculé de 2,18%, en queue du CAC 40,tandis que le secteur de l’énergie a abandonné 1,74%.
Les investisseurs ont revu à la hausse leurs anticipations de baisses de taux pour la BCE, ce qui a fait pression sur le secteur bancaire qui a cédé 0,8%.
Ubisoft a plongé de 4,64%, l’une des pires performances du Stoxx 600, à la suite de l’annulation de la participation du groupe au Tokyo Game Show, qui fait craindre de nouveaux problèmes sur ses titres.
TAUX
Les rendements ont rebondi en zone euro après avoir décliné au cours des deux dernières séances, les investisseurs s’inquiétant de la faiblesse de l’économie européenne.
Le rendement du dix ans allemand a pris 5 pb à 2,185%, celui du taux à deux ans a gagné 3,8 pb à 2,129%.
A l’heure de la clôture en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prend 4,3 pb à 3,7792%, tandis que le rendement du titre à deux ans progresse de 3,3 pb à 3,5531%.
CHANGES
Le dollar se renforce face à l’euro, les cambistes estimant que la BCE baissera ses taux plus rapidement qu’attendu initialement.
Le dollar gagne 0,24% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,21% à 1,1156 dollar, et la livre sterling perd 0,5% à 1,3345 dollar.
PÉTROLE
Le baril recule, les marchés cherchant à discerner quel impact aura le plan de relance chinois sur la demande du premier importateur mondial de pétrole.
Le Brent recule de 1,14% à 74,31 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaiblit de 1,43% à 70,54 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)
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